Fief Baronnial (attribué en donation)

 

 

Actuel Seigneur : Magalona Eufrasia 

Précédent Seigneur : Legueux, Polstephie 

 

 

Description du Blason : « D'argent au lion léopardé de gueules accompagné en chef de trois croissants de même. »

Devise : /

Nom des habitants : Alaignoises - Alaignois

 

Seigneuries vassales recensées :


 

 

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Généralités historiques 

Alaigne doit son origine à l'implantation d'un petit monastère "Le Couvent de St Pierre" dès le 9ème siècle. 
À la fin du XIe siècle, une certain Arnaud Guilhem promet son aide à Guilhem Raimond, seigneur d'Alaigne, sauf contre la vicomtesse de Carcassonne. 
En 1150, Guillhem de Palaiano est témoin d'une donation du seigneur d'Alaigne, Guillaume d'Alagnan, Vicomte de Saut, aux Hospitaliers de Saint-Jean, à Magrie. 
Le château d'Alagnan appartint d'abord à Guillaume d'Alagnan, Vicomte de Saut, qui en fit hommage à Roger, vicomte de Béziers et de Carcassonne, au mois de mai 1173. La même année, il inféode un honor à un certain Guillelmus Amelii, contre une garde de deux mois par an à Monthaut, château pour lequel la famille d'Alaigne fait elle-même allégeance aux vicomtes. 
Guillaume n'habitait pas le château d'Alagnan ou d'Alaigne, mais il avait sa résidence à Mont-Aliou (aujourd'hui Montaillou), sur les limites des terres du Razès, vers le pays de Foix. 
Comme il se faisait appeler "Vicomte Guillaume d'Alaigne", on a pu croire qu'Alaigne était une vicomté, alors que la vicomté était à Saut. 
À la même époque, Alaigne a eu d'autres petits coseigneurs : en 1179, Dame Escharonne et Roger Isarn son mari jurèrent au sieur Rogier, vicomte de Béziers, fidélité et hommage pour raison du château d'Alaigne et de Montauld qu'ils tenaient de lui. 
Autour des seigneurs d'Alaigne a pu se tisser un réseau de petits seigneurs vassaux apparus avec le fractionnement de l'espace politique en châtellenies. Miron de Tonens (parfois Tonneins) et Bernard de Fontazelles correspondent peut-être à ce schéma (cités dans le document de 1173). Certaines seigneuries, comme Malviès, ont pu posséder un château dès le premier âge castral. 

À partir du XIIIe siècle, Alaigne fit partie avec Pieusse et Routier d'une baronnie de l'archevêque de Narbonne. 
L'archevêque de Narbonne y entretenait des chiens et chasseurs. 
Les communautés d’Alaigne, Routier, Malemate et Pignols utilisent le moulin situé au Vado, à Pieusse. À Alaigne, les habitants récalcitrants encourent la confiscation de la farine moulue ailleurs qu’au moulin de Vado, ou soixante sous d’amende, au choix de l’archevêque. 
L'archevêque avait également un droit de péage (leude) sur les oules sortant d'Alaigne. 

Les notairies de Routier et Malemate dépendent de celle d'Alaigne, mais rien n’est précisé pour Pieusse. 

En 1377, Alaigne devait être la localité la plus peuplée du Bas-Razès avec 32 feux. 


Vestiges préhistoriques et antiques 

  • Village perché fortifié de plan circulaire (circulade) : vestiges d'enceinte; porte fortifiée dite de "Pépi" fin 15ème à l'entrée du bourg; porte en arc brisé 15ème avec blason 
  • Four à usage privé pour les seigneurs d'Alaigne (par opposition à un four banal). 
  • Château avec des vergers et une chapelle, et plusieurs édifices à vocation agro-pastorale : une maison55 qui sert d’étable et de grenier, un étage56 qui sert de fenil, une maison pour les porcs, un local entouré de murs. L’ensemble donne une double image : à la fois résidence seigneuriale et centre de gestion, plus fiscal qu’agricole. Les différentes maisons sont aménagées pour recevoir et stocker les redevances en nature que perçoit l’archevêque et pour assurer la vie courante de la maison. Le moulin et l’aire de dépiquage complètent l’équipement. 
  • En 1338, cinq fenêtres sont percées dans la cuisine et le toit de l’église est refait. L’année suivante, c’est au tour des fenêtres de la chambre de Bernard de Fargues, de la cheminée de l’aula (salle d’apparat) et de la grande porte, puis en septembre 1346, la maison avec écurie et grenier est réparée. 
  • A Alaigne, la Porte de Pépy constitue encore une entrée dans le village. Elle est datable du XVe siècle et est assimilable aux portes-tours de certains castelmaux gascons.

 

Architecture civile 

  • Pittoresque village médiéval* : vestiges des remparts ; maisons anciennes ; ruelles étroites et tortueuses ; halle-marché couvert. 
  • Tour de l'Horloge* 1320, reste des anciens remparts (IMH). 
  • Ruines du château fort 10ème, au sommet du mont Saint-Julien. 
  • Château 16ème/17ème : restes de 4 tours. 
  • Fontaine couverte, dite fontaine Pagode* 1648 (MH) : toit de tuiles vernissées. 
  • Vestiges de filatures 18ème. 
  • Buste de Clara d'Anduze, troubadour du 12ème. 


Architecture sacrée 

  • Chapelle.
Citation:
Cher hérault, 
J'écris aujourd'hui pour demander une baronnie pour le général LeGueux. 
Cet homme mérite les honneurs pour ses actions menées au Languedoc. 
Ma motivation principale était celle de récompenser le libérateur de Béziers, l'homme qui a mis son génie militaire et sa bravoure au combat au service du Languedoc et de ses valeurs. 
La prise de Béziers a été un traumatisme pour notre région, et recompenser son héros est aussi une façon de défier nos ennemis et d'inspirer notre population. 
Au-delà même de sa campagne victorieuse, LeGueux fait partie des personnes qui ont donné une couleur plus occitane à notre culture, avec notemment la création de l’office « Benvenguts en Lenguadoc » (Office du tourisme languedocien). 
Son parcours a démontré son amour inconditionnel pour sa région. 
Il a, comme soldat, sergent puis lieutenant participé activement à la défense de la ville de Béziers, se distingant par son efficacité (la caserne de Béziers est devenu un exemple pour les autres casernes languedociennes) et son dévouement à la cause de sa ville (participation à des actions de solidarité municipale et comtale...) 
Il a d'ailleurs reçu le 24 mai 1454 la croix militaire du Languedoc. 

Citation:
De la même manière, je propose le Lieutenant LeGueux qui, non seulement a très bien pris la relève de la Garnison de Béziers après avoir été un adjoint très dévoué, mais en plus participe activement à la vie de la communauté languedocienne (Officie du Tourisme, Championnat de Soule) et biterroise (aide aux nouveaux, par exemple).


Il travaille avec Rekkared, baron de Saint-Felix de Vinassan à l'établissement des archives de notre Royaume. 
Il s'est aussi impliqué dans la soule, comme arbitre puis comme capitaine, étant l'un des membres fondateurs de la fédération languedocienne de soule, qui, aujourd'hui, est incontournable, comme on peut le costater avec Carcassonne et Nimes qui font partie des quatre meilleures équipes de la coupe royale. 
Aujourd'hui, il est le général de l'Ost du Languedoc (depuis 4 mois). Il a su relever le défi de la "révolution" militaire, à la fois au niveau de l'ost mais aussi au niveau du conseil comtal. En effet depuis deux mois il est prévot des maréchaux du Languedoc et a réorganisé la maréchaussée, la "police" avec succès. 
Héros de la reprise de Béziers par nos forces militaire, LeGueux s'est souvent distingué par sa modestie, son humilité, son travail efficace, le tout motivé par son attachement au Languedoc. 
Il a donc là les qualités d'aristocrate : il mérite à mes yeux d'être le représentant du Roy dans une baronnie. 

GeoKeR Comte du Languedoc

 

Citation:
A tous présent et advenir salut. 

Nous, Anthony de Massigny, dict « Montjoye », Roy d’Armes de France, après consultation du collège héraldique, validons et contresignons les procédures d'anoblissements suivantes proposées par Messire GeoKeR, Comte du Languedoc :
  • Dame Léa10 d'Annonay est élevée au titre de Baronne de Tournon ; ses armes seront « D'azur aux trois tours d'argent maçonnées de sable ». 

  • Messire LeGueux est élevée au titre de Baron d'Alaigne ; ses armes seront « D'argent au lion léopardé de gueules accompagné en chef de trois croissants de mesme». 



Faict le vingt-deuxième de Décembre de l'An de Grasce Mil Quatre Cent Cinquante Quatre, 
à Sainct-Anthoine-le-Petit. 

 

Citation:
Certificat de succession nobiliaire 

Nous, Félix Barrauld, héraut d'armes royal sous le nom héraldique de « Mnémosyne », actons le décès de Sa Seigneurie LeGueux d'Alanha, Roy d'armes & Pair de France, Comte du Gévaudan, Baron d'Alaigne, Seigneur consort de Saint-Martin en Lavardin. 


Vu les édits héraldiques ; 
Su les coutumes héraldiques ; 
Vu le testament du défunt ; 
Considérant que l'épouse du défunt, Paula Estèva d'Alanha [Polstephie], est vive ; 

Nous décrétons que le fief comtal du Gévaudan, sis en province de Languedoc, revient en héritage à Paula Estèva d'Alanha qui pourra jouir de tous les droits contingents à la tenure dudit fief. D'ore en avant, Paula Estèva d'Alanha est comtesse du Gévaudan. Nous l'enjoignons à porter titre & armes de son fief & à remplir les devoirs y afférents. 

Nous décrétons que le fief baronnal d'Alaigne (dit Alanha en Occitan), sis en province de Languedoc, revient en héritage à Paula Estèva d'Alanha qui pourra jouir de tous les droits contingents à la tenure dudit fief. D'ore en avant, Paula Estèva d'Alanha est baronne l'Alaigne. Nous l'enjoignons à porter titre & armes de son fief & à remplir les devoirs y afférents. 

Nous invitons Actarius d'Euphor, vicomte de Tornel, filleul du défunt, désigné exécuteur testamentaire à exécuter les autres volontés du défunt sur lesquelles notre juridiction n'a point connaissance. 


Copie sera transmise au héraut d'armes royal Languedoc dans le cadre de la mise à jour du nobiliaire provincial. 

Donné à Paris, la veille des Nones de Mars (6 Mars) mil quatre cent cinquante-huit, au cours du règne de notre Sire le Roy Levan III 

Félix Barrauld, dit « Mnémosyne » 

 

Citation:


Dans les minutes de la cérémonie d'allégeances au comte Klan l'Acier du 27 octobre 1459, il y a écrit:

Paula Estèva d'Alanha : -« Nous, Paula Estèva d'Alanha, Épouse de Cristòl de Sìarr, renonçons ce jour, devant la présente assemblée, à tous nos titres et terres en faveur de notre fille Magalona-Eufrasia. Nous souhaitons nous retirer définitivement en l'Abbaye de Gellone où nous avons pris nos dispositions et où nous avons déjà nos quartiers. 
Aimelina ayant été dotée par son père, Cristòl de Sìarr, et nos autres enfants ayant été rappelés auprès du Très-Haut, nous souhaitons léguer le Gévaudan, Alaigne et Mireval à notre fille désormais aînée. Nous savons qu'elle gèrera et chérira ces terres comme nous l'avons fait. 

Il s'agit là d'une décision irrévocable, prise en accord avec les volontés de mon défunt époux et faisant suite aux décisions de mon époux actuel. »
 



Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg dite Phylogène : -« J'entends bien, Votre Grandeur, que vous me présentez votre décision comme irrévocable et je ne vous ferai pas l'injure de vous taxer de légèreté, eu égard au fait que vous avez été Languedoc et que celui qui l'était encore il y a quelques mois vient lui aussi de transmettre ses titres. J'ai néanmoins besoin de savoir que vous vous rendez compte qu'en renonçant à vos titres, vous renoncez également à toute noblesse. Il me faut l'entendre de manière claire. »
 



Paula Estèva d'Alanha : -« Si fait. J'ai pleinement conscience de renoncer à la noblesse et je le fais avec bonheur. 
J'aspire à la paix. Seule mon entrée en l'Abbaye de Gellone saura me l'apporter. »
 



DONATION ENTRE VIFS
 



Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, dite 
Phylogène
, Maréchal d'Armes royal : 


  • prenons acte de la volonté formulée de vive-voix et en notre présence par Sa Grandeur Paula Estèva d'Alanha, comtesse du Gévaudan, baronne d'Alaigne, dame de Mireval detransmettre de son vivant les titres et terres du Gévaudan, d'Alaigne et de Mireval à sa fille Magalona_Eufrasia, fruit de son union légitime avec feu Legueux d'Alanha; 

  • conséquemment, considérant la majorité du donataire et la renonciation à toute noblesse de la donatrice et considérant les coutumes héraldiques et les lois héraldiques royales du neuf juillet de l'an de grâce mille quatre cent cinquante-huit révisées le six juillet de l'an de grâce mille quatre cent cinquante-neuf au chapitre relatif au lignage noble et à l'hérédité, décrétons que laditeMagalona_Eufrasia jouit désormais de plein droit du comté du Gévaudan, de la baronnie d'Alaigne et de la seigneurie de Mireval, mouvants du comté du Languedoc, et de tous les droits, prérogatives, honneurs, préséances, privilèges, franchises, fruits et profits y étant attachés; 

  • enjoignons la nouvelle comtesse à porter titres et à arborer armes de ses fiefs; 

  • précisons qu'en vertu des coutumes et lois susdites, Paula Estèva d'Alanha abandonne par suite tout droit sur les fiefs ainsi transmis et retourne du fait du caractère totale de la cession à la roture.


Rédigé et scellé à Montpellier le vingt-huitième jour d'octobre de l'an de grâce MCDLIX.