Fief Seigneurial issu de mérite (attribué)

Vassal de la Baronnie de Pérignan

 


Actuel Seigneur : Hirisar de Leuze

Précédent Seigneur :  

 

 

Description du Blason : « D'hermines, à une fasce fuselée d'or et d'azur. »

Devise : /

Nom des habitants : Armissannaises - Armissannais

 

 

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Généralités historiques 

Le nom d'Armissan a pour origine Artemisia, nom gallo-romain ajouté du suffixe « anum ». Le nom d'Artimicianum, apparu en 977, viendrait, selon la tradition locale, de l'existence en ce lieu d'un temple, aujourd'hui disparu, consacré à la déesse éphésienne. Des traces de têtes de bélier en marbre et en bronze, emblèmes de la déesse Artémis, subsistent aux alentours du village. 

Si la présence humaine est attestée dès le Néolithique dans le terroir d'Armissan du côté des grottes de Bringairet et du Trou du Noyer, le village lui-même s'est constitué dès la Haute Antiquité. Il est situé dans une crique de l'île de Lec (Insula Litia ou Lici, actuellement dénommée Massif de la Clape, de l'Occitan clapas, lieu couvert de pierres) où les installations gallo-romaines se densifient dès le Haut Empire. Cela tient en grande partie à la présence d'une source pérenne à proximité et de terres cultivables. 

Au Xe siècle, la seigneurie d'Armissan était compris dans les possessions de la vicomté de Narbonne. A la Mort d'Amalric 1er, vicomte de Narbonne, ses deux fils, Aymeri et Amauri se disputèrent sa succession et, suivant un accord daté de 1271 entre les deux frères, la seigneurie d'Armissan, comprenant le château et les terres, furent placés sous l'autorité d'Amauri de Pérignan. Il faut savoir que l'apanage de ce dernier constituait dans la vicomté de Narbonne un petit état absolument indépendant et qu'Amauri y rendait la justice tant au civil qu'au criminel. Amauri ne tarda pas à inféoder ses divers châteaux à des petits seigneurs et c'est ainsi qu'en 1327, Dalmace de Castelnau devint châtelain d'Armissan. 
De plus, il semblerait qu'au XIVe siècle, une partie au moins du territoire d'Armissan appartenait à la ville de Narbonne (les combes de Val Falmière et de Gissane). Les Armissanais devaient payer un droit pour le pacage de leurs bêtes.Le territoire d'Armissan ne dépendait donc pas d'un seigneur local, mais également de la ville de Narbonne, ce qui donnera lieu à de nombreux différends entre eux et les habitants du lieu, représentés par leur « scyndics »

 

Vestiges préhistoriques et antiques 

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Architecture civile 

  • [Les moulins à blé : Ces moulins sont au nombre de trois. Ils ne fonctionnent plus depuis des lustres. Le premier construit fut celui de Rossignol en 1790, puis celui de Catou 1802 et enfin en 1824 celui du moulin bas. La création pour Catou s'explique par la politique de Bonaparte en 1800 qui voulait que les Français produisent encore plus de céréales pour se nourrir, afin de ne pas subir la pénurie de farine pour cause de mauvais temps, ou tout simplement des mauvaises récoltes et cela afin d'éviter que le prix du blé ne double.] 

 

Architecture sacrée 

  • La chapelle St Pierre : elle fut construite au IXème siècle. Peu après, un prieuré, dépendant de l'abbaye de Lagrasse, y fut rajouté. Au XIIIème siècle, la chapelle fut remplacée par une église plus vaste consacrée aux apôtres Saint Pierre et Saint Paul. C'est de cette église dont la tradition locale nous dit qu'elle était commune aux deux paroisses d'Armissan et de Vinassan. Un incendie perpétré par les troupes du Prince de Galles l'aurait détruite, en 1355. 
  • La « Muraillasse », le mur de l'église encore en élévation, borde la route, mesurant 10 mètres de long et plus de neuf mètres de haut pour une épaisseur 1,40 mètres. Il subsiste l'ancienne porte sur laquelle se trouvent les vestiges d'une bretêche, reposant sur un arc surbaissé, sur deux encorbellements constitués par quatre corbeaux. 
    [Ce vestige de la vieille église fut inscrit au monument historique en 1942.] 
  • L'église St Etienne : Après la destruction par les bandes mercenaires a la solde du Prince Noir (1355) du Prieuré de St Pierre del Lerc, une autre église fut construite près du fort. Les registres du Vatican détiennent un procès verbal de 1404 mentionnant l'église St Etienne d'Armissan, église paroissiale dudit lieu, bien qu'auparavant l'église paroissiale fût celle de St Pierre del Lec. La construction de la nouvelle église est l' oeuvre de la famille de Beaumont. 
    [En 1729. la neige fut si abondante qu'elle fit crouler l'église. C'est l'architecte du château Antoine Cadas qui établit les plans de réparation. En 1732, l'église est dotée d'une cloche en bronze. 
    Le 22 Prairial An VIII (10 juin 1799) le prêtre jureur Antoine Hercule Rollan doit dire la messe dans la grande salle du château attendu qu'on ne peut entrer dans la ci-devant église paroissiale, qu'une partie d'icelle a croulé et qu'elle menace d'une ruine totale. 
    La restauration est realisée sous Consulat. 
    En 1865, l'architecte Cambriels construit la façade et la coupole actuelle avec son clacher octagonal. En 1904 1e curé Labat fait construire un autel en marbre blanc de Carrare, orné de fines mosaïques vénitiennes et de colonnettes en onyx. L'appui de communion est dans le meme style avec des colonnettes en marbre vert pyrénéen de Campan. La loi de séparation des églises et de l'Etat (1905) permet à la commune de devenir propriétaire de l'église et du presbytère. 
    Le presbytère etant confisqué, c'est une généreuse paroissienne Mlle Emilie Bécus qui offre au curé la maison de maître située près de la mairie.] 
  • [Dans l'église, derriere l'autel trône un tableau de 1634, representant St Pierre et St Etienne, oeuvre d' Antoine Rodière. Les deux tableaux latéraux représentent St François d'Assise et St Jean l'Evangéliste. Une statue du XVIe de St François d'Assise en bois doré et polychrome a été restaurée en 2005. Récemment, la mairie a realisé des travaux de restauration importants pour sauvegarder Le patrimoine communal.]

Citation:
Par la présente nous, Archybald Hatzfeld, héraut d'armes "Sylvestre", faisons acte de la demande de Finubar d’Anar, Baron de Pérignan et Seigneur de Trilla, quant à l'octroi d'une seigneurie se trouvant sur ses terres de Pérignan sise au fief nommé Armissan, à Hirisar de Leuze. 

De recherches héraldiques dûment entérinées, il résulte que le fief d'Armissan est bien seigneurie de Pérignan. 

Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à ladicte seigneurie est : 
« D'hermines, à une fasce fuselée d'or et d'azur », soit, après dessin : 

 

Ceci faisant suite à la demande du Baron reçu par missive privée, et scellée de ses armoiries. 

Par notre seing, nous actons ce document comme valide et conforme aux règlements héraldiques et nous certifions avoir été le témoin héraldique des serments vassaliques échangés entre l'octroyant et l'octroyé. 

Fait le 12 août de l'an de grâce 1459 à Pérignan.