Fief Seigneurial issu de mérite (attribué)

Vassal de la Vicomté de Cauvisson

  

 

Actuel Seigneur : JenifaelR 

Précédent Seigneur : 

 

 

Description du Blason : « De sable aux trois fasces échiquetées d'or et de sable de trois tires, les fasces de sable chargées de six besants d'argent, trois sur la première, deux sur la deuxième, un sur la troisième, au chef de gueules chargé d'un sanglier cousu aussi de sable, allumé et défendu aussi d'argent.  »

Devise : /

Nom des habitants : Boissiéroises - Boissiérois

 

 

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Généralités historiques 

Boissières est une des plus petites communes de la Vaunage d’une superficie de 380 hectares, le point culminant ne dépasse pas 88 mètres. Fief des Nogaret, des Bouzène puis, à partir du 16ème, des Calvière. 
On appelle les Boissiérois les « soupo san lùn », où « soupe sans lumière ». En effet, comte tenu de l’exposition des rues du villages par rapport au soleil, les habitants de Boissières étaient réputés souper le soir à la lumière du soleil couchant, sans avoir besoin de bougie. Le village se trouve en retrait de la voie menant de Nîmes à Sommières et le long du Chemin Salinié reliant Aigues Mortes à l’intérieur des terres par Clarensac. Ce chemin existait dès le néolithique et permettait de transporter le sel, le poisson et les coquillages de la côte vers l’intérieur des terres. La première trace écrite concernant la communauté de Boissières apparaît en 895 sous le terme de Villa Buxarias. On dénombrait 20 feux en 1322, soit une centaine d’habitants imposables environ.. Au Moyen Age, l’agriculture était dominée par les céréales, l’olivier et dans une mesure moindre la vigne. A la fin du XVI ème siècle, la population atteignait près de trois cent habitants, répartis dans les habitations « tanquées » au pied du château des calvières. Le compoix de 1610 mentionne une réoccupation des sols sur la jachère : déforestation, réensemencement de parcelles désertées. Il est fait mention du lieu dit des Claux « sur coteau et colline […] la parcelle est défrichée avant 1610 […] murettes en pierre, déforestation, des vignes nombreuses, étaient apparues. » (Le Roy Ladurie). Plus tard, au début du XVIIIème siècle, la friche est de retour. 
A partir de 1560, les idées de la Réforme ont beaucoup de succès en Bas Languedoc. Boissières sera incendiée pendant les guerres de Rohan. L’existence d’un temple est attestée à l’emplacement de l’actuelle place de la mairie en 1649. Mais il fut détruit conformément à l’Édit de Fontainebleau en 1685. Le culte fut interdit à Boissières en même temps que Mus. Il était interdit aux pasteurs de se rendre dans le village pour y prêcher. 
Cette situation conduit de nombreux villageois, du moins ceux qui en ont les moyens, à quitter le pays et se réfugier en Suisse ou en Allemagne. La répression n’empêche pourtant pas les parpaillots de se réunir secrètement dans des grottes, dans le cadre d’assemblées clandestines impitoyablement réprimées. À Boissières, celles-ci se déroulaient parfois à la combe des Morts. L’une de ces assemblées fut surprise sur la base de dénonciations par les dragons du Roi et sept personnes furent arrêtées : six seront condamnées aux galères à vie et la septième, un vergézois nommé Jacques Bétrine, sera pendu à Aigues Vives. 
Lors de la guerre des Camisards, la Vaunage sera le théâtre de plusieurs combats : Le 12 septembre et le 12 novembre 1703, et enfin celle qui mit un terme au conflit le 17 avril 1704. Il s’agit de l’une des plus grandes batailles rangées, car jusqu’à présent, les rebelles avaient préféré la stratégie de la guérilla de campagne, caractérisée par des escarmouches suivies d’un décrochement rapide des assaillants. Les centaines de morts de toute la guerre resteront dans la mémoire des noms de lieux : lieu-dit du Champs de Bataille, Combes des Morts. 

 

Vestiges préhistoriques et antiques 

  • Villa Buxarias : inscriptions et sépulture romaines. 

 

Architecture civile 

  • Château fort 16ème restauré 20ème : quadrilatère flanqué de 3 tours d'angle circulaires et d'une tour carrée, terrasses, façades remaniées 18ème ; salles voûtées, cheminées monumentales; jardins en terasse. 

 

Architecture sacrée 

  • Eglise ancienne, incendiée pendant la guerre des Camisards. 

Citation:

Citation:
De moi, Jehanne Elissa de Volpilhat, Vicomtesse de Cauvisson, 

À tous qui la présente entendront ou liront, 
À Languedoc, 

Respect et salutations. 

Apprenant le décès de celle que je considérais comme ma soeur, et qui était ma vassale, Eirwen de Vergèze, la Vicomté de Cauvisson s'est retrouvée dépourvue de la dernière vassale en mesure de l'administrer et la représenter en Languedoc en mon absence. Ces circonstances tristes et graves atténuent la joie que je pourrais avoir à prendre dans ma clientèle une nouvelle vassale : je souhaite pourtant, et la présente tient lieu de patente, octroyer à Jenifael Lisbeth Vitalis Da Roma [JenifaelR] la Seigneurie de Boissières, mouvant de la Vicomté de Cauvisson. 
Je sais que la vie n'a pas toujours épargné cette jeune femme, mon égale en âge, ni qu'elle fut toujours vertueuse. J'ai néanmoins un espoir ferme en ses capacités à être, dorénavant, la plus dévouée et méritante des vassales et intendantes. 

Elle portera les armes de Boissières, de sable aux trois fasces échiquetées d'or et de sable de trois tires, les fasces chargées de six besants d'argent, trois sur la première, deux sur la deuxième, un sur la troisième, au chef de gueules chargé d'un sanglier cousu aussi de sable, allumé et défendu aussi d'argent, qui conviennent bien, tant par les besants qui symbolisent sa charge de gestionnaire des revenus de la Vaunage, que par le sanglier du chef, symbole de courage et d'intrépidité, deux qualités dont je la crois pourvue. 

Je forme le voeu d'officier la cérémonie dès qu'il sera possible pour la Hérauderie de France, et compte tenu de nos lieux de résidence respectifs, si cela arrange la Hérauderie, en Bourbonnais ou en Orléans. 

Résolu, scellé et daté à Amboise, le 2 février 1461. 

Jehanne Elissa 
 


Le vingt-huitième jour de mars de l'an de grâce MCDLXI, en présence de nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, dite Montjoie, Roi d'Armes de France, Jenifael Lisbeth Vitalis da Roma s'est présentée par-devant la noble demoiselle Jehanne Elissa de Volpilhatvicomtesse de Cauvisson, baronne de Malpertuis. Ladite Jenifael a fait foi, serment et hommage pour les terres et appartenances qu'elle doit d'icelle dans le vicomté de Cauvisson, sis en Languedoc, promettant de faire tout ce que bonne et loyale vassale doit et est tenue de faire à sa vraie et naturelle suzeraine; lequel hommage et serment de loyauté la vicomtesse a reçu de ladite vassale en la baisant de sa bouche. 

En conséquence de quoi, dame Jenifael Lisbeth Vitalis da Roma se voit octroyer le fief de Boissières-en-Vaunage, fief érigé en seigneurie et devient dame de Boissières-en-Vaunage et portera : « de sable, aux trois fasces échiquetées d'or et du premier, accompagnées de six besants d'argent, au chef cousu de gueules, chargé d'un sanglier du champ, allumé et défendu d'argent », soit, après dessin : 

 


En témoin desquelles choses, nous, ladite Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Roi d'Armes de France, avons fait et fait mettre en cire d'or notre sceau à ce présent contreseing à Nevers, le vingt-huitième jour de mars de l'an de grâce MCDLXI.