Fief Seigneurial issu de mérite (non attribué)
Vassal de la Baronnie de Ganges
Actuel Seigneur :
Précédent Seigneur : Polstephie d'Alanha
Description du Blason : « De sinople semé de trèfles d'or, à Saint Jean Baptiste brochant sur un agneau et tenant de sa senestre une bannerette, le tout
d'argent. »
Devise : /
Nom des habitants : Cassillacoises - Cassillacoise
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Généralités historiques
- 1er Siècle : Casialacum. Colonisation Romaine - Naissance de Cazilhac au Quartier de l'Eglise
Un édifice ou petit temple romain, entouré de quelques maisons, servant de "guet" ou d'abri, et un nom donné à cette dépendance d'Aganticum (Ganges) où siège et administre le chef de
cette colonie gallo-romaine, à l'abri de son oppidum et qui le "baptise" Casialacum (propriété de Cassius). Pourquoi ce quartier plutôt qu'un autre ? Connaissant tous la stratégie
des Romains, pour le choix minutieux des emplacements à la construction des divers ouvrages, ce quartier correspond exactement à leurs besoins. Sa topographie est parfaite, située sur un
mamelon, adossée à une montagne dominant le cours de la rivière, carrefour de routes. C'est un véritable relais entre Aganticum et les villages environnants. Une vraie place forte... avec au
pied des centaines d'hectares de terres fertiles et irrigables ; sur les côtés encore de la bonne terre favorable à la culture de la vigne, de l'olivier, des céréales et bien d'autres, de
forêts propices à l'élevage des "bêtes à laine".
- 3ème Siècle. Construction d'une Chapelle - Invasions successives
L'Evangélisation de l'Occitanie, vers le 3ème siècle, voit la destruction du Temple Romain dit "Païen". S'en suit la construction d'une chapelle à partir des fondations existantes avec un
cimetière attenant. On parle le Latin ou le Gallo-Romain. Au 4ème siècle Casialacum, comme toute la province d'Cccitanie, fait partie du "Grand Diocèse d'Aquitaine". A la suite d'invasions
successives, au cours des siècles suivants, celle des Mérovingiens marquera son passage par les quelques vestiges découverts près de l'Eglise dans l'ancien cimetière. Ensuite c'est l'invasion
des Wisigoths, des musulmans et pour terminer celle des Francs. Il est fort possible que la construction de la première Eglise (l'actuelle) fut entreprise sous l'ordre des Moines de
Saint-Benoît vers le 5ème siècle, qui furent des bâtisseurs de sanctuaires.
- 12ème Siècle : Casialacum devient Cassillac.
Un tournant historique très important à partir de ce 12ème siècle et là, commence vraiment l'histoire en commun avec Ganges. Le village existe du fait qu'il est sous la domination du Seigneur
de Ganges "Pierre de Pierre". "Il est formellement interdit de rentrer des récoltes la nuit dans la ville" ; c'est donc que Cassillac est une terre productive et que le village se peuple.
Sommes-nous sous l'autorité d'un co-seigneur ? Impossible de le préciser, aucune archive n'en fait mention ! La Seigneurie règne partout dans la région. Que penser de cette formule employée
dans ce siècle à l'établissement du Seigneur partout en occitanie : "Nous qui chacun, valons autant que vous, et qui réunis pouvons plus que vous, nous vous établissons notre Seigneur à
conditions que vous respectiez nos droits et privilèges... " ?
L'Occitanie jouit malgré tout d'une liberté que n'avaient pas les autres provinces de France.
- 13ème - 14ème siècle
Tout au long de ces siècles Cassillac passe sous la domination du Seigneur Bertrand de PIERRE puis sous celle de Raimond de PIERRE qui sont les Barons successifs des États du Languedoc.
L'Evêché de Maguelonne régente la Paroisse. Un conseiller représente la communauté du village à la Seigneurie de Ganges. C'est pendant ces siècles que sont entrepris la construction des
châteaux et le pont de Cassillac dit "Le Vieux". [Sur l'historique de Monsieur Clément RIBARD on note l'existence d'un château construit pendant les guerres civiles et qui fût rasé
certainement sur ordre de RICHELIEU, comme tant d'autres (plus de cent).]
La première route Ganges-Brissac : Au départ du Pont Vieux, elle prenait l'actuelle route des Meuses jusqu'à la cinquième, remontait la route des châtaigneraies, traversait le Peyrou
Vieux, arrivait au quartier de l'église, descendait le torrent du Boulidou, qu'elle enjambait, grimpait vers le Col de la Luzette (où une auberge-relais offrait gîte et couvert aux passagers)
et descendait la colline vers le Mas des Caizergues et Brissac.
La route Ganges-Agonés : Elle avait le même itinéraire que celle de Brissac mais arrivée à la cinquième Meuse, elle bifurquait vers le Mas du Fesquet qu'elle côtoyait, se dirigeait vers
la Combe Escure et redescendait sur Agonés. Par la suite, la deuxième route de Ganges-Brissac fut modifiée. Elle devint moins pénible, elle ne grimpait plus au Col de la Luzette mais à
l'église, prenait le Chemin de la Cire, empruntait le chemin de la Serrane, passait aux "Lavagnes", montait au "Coustat", bifurquait sur la droite pour sortir derrière le Col de la
Cire.
La route Cazilhac - Agonès avait son départ au quartier de l'église, elle descendait vers le Boulidou qu'elle enjambait, bifurquait à gauche, grimpait au-dessus du grand Devois du
Fesquet pour aller rejoindre au Mas, la route Ganges - Agonés.
Ces routes étaient appelées tout simplement chemins, très étroites les anciennes, ne dépassant pas les deux mètres en largeur ; et bordées de muraille en pierres sèches d'une hauteur d'un
mètre cinquante à un mètre quatre-vingts. Elles ressemblaient plus à des conduites d'eau qu'à des chemins. Elles étaient "caladées" à la façon romaine, souvent pratiquées à dos d'âne ou à dos
de mulet.
La plupart des terres appartiennent aux Seigneurs de "Ganges" et des environs ; les meilleures sans aucun doute situées dans la plaine ou sur le plateau Cassillac. Les "Gangeois" ont acheté
bon nombre de liberté et de franchises depuis le 12ème siècle, et continuent encore d'en acheter, par le biais de leur constitution. En ce qui concerne CASSILLAC, aucun écrit ne peut le
confirmer. Avant le 15ème siècle, les biens n'appartenaient pas aux pauvres, chaque année leur bail était renouvelé, au bon vouloir du seigneur. Est-il possible que cette constitution, qui a
un juge toujours nommé par le Seigneur, donne satisfaction ; car tantôt ces gens demandent la protection du Roy ou celle de l'Evêque. Il est évident que la facilité de louer, avec une
redevance des tailles, était plus confortable que d'exercer une surveillance constante sur le restant du compois.
- 15ème siècle
Le marquis de "Ganges", Seigneur de Cassillac et Baron au Parlement de Toulouse, unit en 1439 la communauté Terrienne de Cassillac avec celle de "Ganges" dans un même compois. Il en est le
seul justicier... L'esthnation des terroirs est faite par 4 Prud'hommes 2 pour Cassillac, 2 pour "Ganges". Cette union des deux compois va durer jusqu'en 1665. "Il y a déjà plusieurs petits
Seigneurs qui résident à "Ganges" notamment Noble de BONNAIL ; à caractère un peu épineux qui refusait de présenter ses devoirs de Suzerain au Marquis". Noble Bertrand de SAUSSAN Co-Seigneur
de "Laroque", Noble Gabriel d'ESTIENNE, tous ces Nobles se partagent la quasi-totalité du terroir de CASSILLAC (70 %).
En 1482 une autonomie est accordée par le Roy. Les Etats du Languedoc pratiquent une politique libérale, surtout dans le domaine de la tolérance religieuse et linguistique. Tous les hommes et
toutes les terres sont libres de leur nature et toute servitude est usurpée. Contraste impressionnant ! Principalement dans les campagnes, ce qui nous intéresse, car les Cassillacois sont
paysans à 95 %.
- Avec la création des Etats Généraux du Languedoc naît le compois de Cazilhac bien délimité avec Brissac et Ganges. Ce compois (territoire) reste sous la domination seigneuriale de Ganges, qui
représente Cazilhac au parlement de Toulouse.
- Le Pont Vieux qui date du XII° atteste que l’histoire de Cazilhac a toujours été liée à celle de Ganges. Au Moyen-âge la plaine de Cazilhac constituait le terroir agricole de la seigneurie de
Ganges. La paroisse dépendait comme celle de Ganges de l’évêché de Maguelone.
Vestiges préhistoriques et antiques
- 2 grottes sépulcrales à la Sire.
- Dolmens à Bois de F.Viala, Bois de la Taula.
- Menhirs à La Sire, Les Caizergues.
- Tombes à dalles à Cazilhac-le-Bas.
Architecture civile
- Château 13ème/16ème de Valmarié, restauré.
- Le hameau de Brancas situé au-dessus du Pont correspond peut-être aux vestiges d’un ancien château.
Architecture sacrée
- Eglise Saint-Léonce 12ème : nef unique (voûte refaite), abside en cul-de-four ; dans le mur nord du choeur, absidiole en cul-de-four. [Façade occidentale 19ème ; murs romans masqués par le crépi.]