Fief Baronnial (non attribué)

 

 

Actuel Seigneur : 

Précédent Seigneur : 

 

 

Description du Blason : « D'azur, au mouton paissant d'argent, accolé et clariné de gueules. »

Devise : /

Nom des habitants : Cénaroises - Cénarois

 

Seigneuries vassales recensées :


 

 

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Généralités historiques 

  • La plus petite des huit baronnies du Gévaudan, elle se situe en bord de Lot autour des villages de Cénaret et de Barjac, et s'étend au delà du Causse jusque dans la vallée du Tarn. Ses possessions s’étendaient alors jusqu’aux limites de celles de l’évêque de Mende (à l’est) et du vicomte de Grèzes (dans le pays de Chanac, à l’ouest). Par le biais d'alliances avec les Peyre, la petite baronnie avait cependant obtenu des possessions sur le causse de Sauveterre et dans la vallée du Tarn. Cependant, la proximité avec les terres des évêques et les dettes qu'ils avaient envers eux, ont souvent éteint les pouvoirs de Cénaret au profit des évêques de Mende. Le château n'était pas situé sur l'éperon rocheux au dessus de l'actuel village de Cénaret et où l'on retrouve une statue de Notre Dame, mais sur la montagne derrière, le Chastel-Vieil. 

    Cette famille nous est connue depuis 1152 quand Pierre est témoin du serment prêté par Giral et Ricard de Peyre à l'évêque, Aldebert du Tournel. 
    L'impécuniosité de cette famille est légendaire ! Elle serait due à l'impatience des nombreux enfants désirant leur part d'héritage avant le décès des parents. Si bien que si le titre de "baron" reste à la famille, on voit plusieurs seigneurs d'alentour [...] profitant de la situation familiale pour s'introduire dans ou autour de la forteresse. De Cénaret, retenons sutout Gilbert qui au XIIème siècle, parti en croisade avec l'évêque Aldebert II, meurt sur le retour à Rhodes. Plus tard, en 1452, Guilabert, prévôt du chapitre, relance quant à lui les travaux de la cathédrale interrompus à la mort d'Urbain V. 
  • La légende de Cénaret 
    Il était une fois un château à Cénaret en Gévaudan, il se dressait avec ses hautes tours, son donjon, ses courtines, ses mâchicoulis sur le sommet de la butte de Chastelvieil, dominant et surveillant la route de Mende à Chanac et celle de Mende à Marvejols. 
    Nul ne pouvait échapper au regard aigu des guetteurs. 
    Un château de légende, beau comme ceux que l'on peut admirer dans les "très riches heures du duc de Berry"... 
    Dans le château, ce jour là, on festoie entre amis "pariers", car Cénaret était une parerie. Il y a là le baron Bernard de Cénaret, Artaud de Barjac, Guillaume et Raymond de Chapelu de la Vigne ainsi que leurs gentes dames en hennin : Adalmoys, Flour, Guigone, Alix... 
    On est en plein mois d'août ; il fait très beau et là-haut, sur la terrasse de la plus haute tour, la fille de Bernard et d'Alix, âgée de quelques jours, s'ébat dans son berceau. 
    A l'autre bout, dans une cage, les faucons du baron, prêts pour la chasse, rêvent de liberté à travers les barreaux. Ils voient leurs parents au dessous de la falaise de Payrossa (le Ront Rouge actuel) de l'autre côté de la vallée, planer toutes ailes dehors dans l'azur et entendent leurs frères piailler dans le nid au cœur des rochers, inaccessible. Mais les parents voient aussi leurs petits. La femelle surtout, très haut dans le ciel. Elle plane quasiment immobile. Soudain, n'en pouvant plus, dans un immense sursaut de rage et de vengeance, elle fonce sur la terrasse, agrippe le bébé avec ses serres et ses langes et l'enlève. Un homme faisait le guet de jour comme de nuit car les temps cruels de la guerre de cent ans venaient à peine de se terminer ; cet homme donne l'alerte. Tout le monde se précipite dans la cour, pour voir la pauvre fillette emportée par l'oiseau gigantesque vers le Rond Rouge. 
    Aussitôt, les hommes valides se mobilisent armés d'arbalètes, d'armes de jet et de bâtons, dévalent les pentes du Cénaret. Essoufflés et ruisselants de sueur, ils traversent le Lot à hauteur du moulin de Recoulettes, ceci en passant à côté de la chapelle de Saint Véran et de la fontaine miraculeuse qui guérit les enfants de la teigne. Ils commencent ensuite à grimper de l'autre côté du Lot tout en suivant des yeux le rapace qui porte toujours son fardeau. Finalement, le bébé est déposé sur le bord de l'aire alors que les gens de Cénaret, les seigneurs bien sûr, mais aussi tous les habitants, [...] arrivent au pied de la falaise, se concertant déjà sur la façon d'atteindre l'aire. Alors, le faucon femelle, jugeant que la leçon a été suffisante, reprend son précieux fardeau, traverse d'un trait à nouveau la vallée et va déposer l'enfant sans dommage dans le berceau, sous les yeux émerveillés de sa mère qui pleure de bonheur. 
    La leçon fut-elle entendue du baron de Cénaret et de ses gens ? L'histoire ne le dit pas. 
    Toujours est-il que l'enfant qui n'avait pas encore reçu de prénom fut appelée Miracle. 
    Une Miracle de Cénaret devait épouser en 1419, Pons de Cardaillac." 


Vestiges préhistoriques et antiques 

  • A l'époque préhistorique le site de Barjac était extrêmement peuplé. On y dénombrait à la lisière du bois de Ronze, dès le VIème siècle avant JC, une station routière liée au développement du trafic Marseille, Loire et Auvergne. Le territoire a été traversé par la voie romaine de Nîmes à Alba dite "d'Antonin le pieux". 
  • Groupe de 15 dolmens au lieu-dit "Le Bois de Ronze" 

 

Architecture civile 

Château du XIIème siècle avec son donjon 

 

il est constitué par deux châteaux d'âges et de styles différents, séparé par une cour intérieure avec : 

 

-la tour seigneuriale, ou donjon, datée du XIIème siècle. 

 

-le Château vieux ou « Castel viel » » -où se situeront plus tard les prisons de Barjac- fut construit au cours du XVème siècle. 

 

  • La ville de Barjac n’était ouverte qu’en 2 endroits, la porte haute située au nord de l’artère principale du centre ville, la porte Basse était située sur cette même voie au sud. elle s’appuie sur les soubassements de l’ancien poste de garde. Cette porte donnait sur le quartier bas de la ville appelée le Quartier du Vingtain. 
  • L'enceinte 
    Les murailles de la ville, ont été construites vers 1379. On dénombre également 6 tours de gardes. 


Architecture sacrée 

  • L'église St Antoine. 
    Son intérieur présente un ordonnancement vaste et régulier. On peut remarquer une grande nef unique aux arc-boutants limitant les chapelles latérales. Son chœur est majestueux avec un maître autel en pierre et un tabernacle surmonté d'un dôme d'adoration à colonnes grêles.