Fief Seigneurial issu de mérite (non-attribué)

Vassal du Comté du Tournel

 


Actuel Seigneur : 

Précédent Seigneur : 

 

 

Description du Blason : « D'argent au loup passant de sable, armé et lampassé de gueules, allumé du champ, cantonné de quatre sapins arrachés de sinople. »

Devise : /

Nom des habitants : 

 

 

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Généralités historiques 

Le domaine de La Loubière est attesté dès 1219, quand Odilon-Guérin, baron du Tournel en rend hommage à l’évêque de Mende. Odilon-Guérin l'octroie en fief à un certain Hébrard qui rend à son tour hommage pour le fief de La Loubière au baron en 1258 ou 1259. Le fief s'étend au sud de Bagnols-les-Bains, il contrôle le col de La Loubière, celui de Masseguin et une partie de la via soteirana, une voie antique qui relie Mende à Villefort et qui devait principalement servir de route de transhumance pour les troupeaux au Moyen-Âge. Le coeur de la seigneurie se trouve dans un petit château au cœur d'une vaste forêt de sapins. Selon l'hommage rendu par Hébrard, le domaine comprenait une manse avec dépendances à Auriac, au Bouchet, au Masseguin et jusqu'aux Bagnols. Il devait également avoir autorité sur la vallée de l'Oultet et sur l'Houstal Crémat. Au nord, il touche donc à Chadenet, Bagnols-les-Bais et au domaine du Castel du Tournel même. A l'est, il rencontre la seigneurie de Serviès. A l'ouest, il partage une "frontière" avec la seigneurie de La Prade et est délimité par le domaine de La Fage. La Loubière occupe une position stratégique intéressante et même primordiale pour les barons du Tournel puisque le fief contrôle le passage entre la haute vallée du Lot et la vallée du Valdonnez où les barons aiment à séjourner, dans leur château de Boy notamment, et qui constitue un véritable grenier à blé pour la baronnie. 


La principale ressource de ce fief est sans conteste le bois. L'exploitation forestière est attestée dans la région dès le Ier siècle dans un texte de Strabon. L'élevage compte également parmi les richesses de ce domaine étendu sur le flanc nord-ouest du Mont Lozère.  

 

Vestiges préhistoriques et antiques 

  • Le menhir de l'Oustal-Crémat s'élève non loin de la forêt de la Loubière. 
  • La via soteirana est une voie antique romaine secondaire. Elle relie Mende à Villefort et la voie regordane en passant par la Loubière, la vallée d'Oultet, le col de Lozérette, Orcières, Vareilles, Le Mazel, Neyrac, Cubières, Pomaret, l'Habitarelle. Elle sillonne le Mont Lozère légèrement au nord d'une autre voie antique reliant Lanuéjols à Villefort, la via servelaria. A l'époque médiévale, ces deux tracés devaient encore être très utilisés notamment comme chemins de draille (transhumance) pour les troupeaux.

 

Architecture civile 

  • L'existence du château de la Loubière est évoquée dans l'hommage d'Hébrard au milieu du XIIIe siècle. Cette maison forte perdue dans une vaste forêt de sapins a traversé les siècles. Elle a été restaurée, réaménagée à plusieurs reprises (XVIIe siècle notamment), revendu maintes fois. La "maison forestière" de La Loubière appartient aujourd'hui à l'Office national des forêts.

 

Architecture sacrée 

  • L’église paroissiale actuelle de Bagnols-les-Bains est moderne. Elle a cependant conservé le vocable de Sainte-Enimie, vocable du sanctuaire roman aujourd’hui disparu. 
  • L'église Saint-Privat est mentionnée pour la première fois en 1258, elle possède un maître-autel du XVIIe siècle classé aux monuments historiques.