Fief Seigneurial (attribué en mérite)

 

 

Actuel Seigneur : Hispahan

Précédent Seigneur : Maelie

 

 

Description du Blason : « D’argent à un buisson d’osiers de sinople. »

Devise : /

Nom des habitants : /

 

 

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Généralités historiques 

  • Bourg dans le bas Languedoc, Parlement de Toulouse, Intendance de Montpellier & Diocèse de Lodève, dont tire son nom l'ancienne Maison de Lauzières , qui a donné un Chevalier des Ordres & Maréchal de France, & un Maître Visiteur & général Réformateur de l'Artillerie. 
  • La généalogie commence à Frotard, Seigneur de Lauzières, qui, conjointement avec sa femme, reçut plusieurs hommages et reconnaissances en 1168. Il testa aux Ides de Septembre, férié septième de l'an 1173 ; fit plusieurs legs à différents Monastères ; donna la jouissance de son bien à sa femme, nommée Riscende, tant qu'elle vivrait en viduité, le Château de Lauzières à son fils aîné Arnaud, à condition qu'il le donne à Pierre, son fils, s'il vivait ; et si ce Pierre était décédé, à ses, autres enfants mâles, savoir, à l'aîné, en sorte que la Seigneurie de Lauzières n'eût jamais qu'un seul Seigneur, et ne pût appartenir aux femmes. Il mit, par ce testament, Guiraud de Lauzières, son second fils, qui était muet, entre les mains d'Arnaud, son aîné ; donna un pré à Pierre-Bernard, son petit-fils, et plusieurs biens à Raimond, Hugues et Guillaume, ses enfants ; fit la même chose pour Beguon et Fredlon, ses autres enfants, divisant en trois portions les biens qu'il avait donnés à Frotard, son autre fils, religieux ; l'une pour Arnaud, l'aîné ; la seconde pour Raimond, Hugues et Guillaume ; la troisième pour Beguon et Fredlon, et les substitua les uns aux autres. Il chargea de plus Arnaud d'avoir soin de Beguon et de Fredlon, en cas que leur mère vînt à mourir, jusqu'à ce qu'ils fussent faits Chevaliers ; & jusqu'à ce temps, il voulut qu'Arnaud eût leurs biens, et ordonna que dès qu'ils seraient faits Chevaliers, Arnaud et ses héritiers leur donnassent 300 sols melgoriens, et à Raimond, Hugues et Guillaume, pareille somme. Après sa mort, l'ouverture de son testament fut faite le 14 des Calendes de Juin 1178. 
    [...] 
    Raimond, IIIème du nom, Seigneur de Lauzieres et de Themines, co-Seigneur de Cardaillac, testa en 1451, et avait épousé Jeanne-Gaillarde de Nogaret-Cauvisson-Trelans, dont il eut Rostaing de Lauzières, Seigneur de Ceiras, et marié à Dragonette de Belvezé (dynastie résumée - dynastie détaillée) 
  • Lauzières est situé au milieu d'un triangle à peu près équilatéral, formé par trois lignes qu'on tirerait de Lodève à Clermont, de Clermont à Bédarieux et de Bédarieux à Lodève. Cette contrée, aujourd'hui peu habitée, peu connue et relativement peu fertile, aurait eu néanmoins son illustration et sa gloire dans les temps anciens; témoin les redoutables forteresses de Dio, de Malevielle, de Mourèze, de Cabrières et de Lauzières, dont il reste encore d'imposantes et de pittoresques ruines, uniquement visitées par l'aigle et le milan et habitées par les seuls hiboux. Appeler ces vieux donjons, perchés sur des crêtes presque inaccessibles, des nids d'aigle et de vautour, n'est pas une idée moderne; nous connaissons dans le voisinage un de ces asiles que les chartes du moyen âge désignent sous le nom de roca vulturaria, la roche des vautours. 
  • Les traditions locales sont unanimes à proclamer l'importance de Lauzières dans les temps reculés ; les habitants du pays affirment que tout près se trouve le berceau de saint Fulcran ; ils racontent que Lauzières a été autrefois une ville et soutiennent que là se tenait le marché le plus considérable de la contrée, lequel a été plus tard, à leur préjudice, transféré à Clermont-de-Lodève.


Vestiges préhistoriques et antiques 

  •  

 

Architecture civile 

  • Château de Lauzières : le pouvoir féodal était en ces lieux détenu par la puissante famille des Lauzières, qui asseyait sa domination sur la plaine du Salagou. Elle donna son nom et ses armes à l’une des plus anciennes maisons du Languedoc. 
    Au XIIIe siècle, il faut s’imaginer un château fort doté d’une enceinte fortifiée, d’un chemin de ronde… que les modifications ultérieures ont fait disparaître. Il sécurisait le chemin qui conduisait les paysans sur le plateau et leur servait de refuge en cas de présences hostiles. 
    A la fin du XVe siècle, le contexte politique étant plus paisible, les lourdes fortifications n’ont plus d’utilité. Les seigneurs de Lauzières transforment leur château pour le rendre plus habitable. C’est à cette époque qu’apparaissent les fenêtres à croisée de meneaux sur la façade sud. [...] 
    Elevé sur un petit promontoire, à même la ruffe, le château est bâti avec les matériaux du pays : le grès jaune pour les chaînages d’angle et les encadrements de portes et de fenêtres, le basalte noir pour les murs. La tour abrite l’abside carrée d’une chapelle (XIIe siècle). A la base du mur, la construction en « arêtes de poisson » indique une fondation plus ancienne. Derrière la chapelle, la grande tour carrée abritait un escalier à vis aujourd’hui disparu, qui desservait l’habitation seigneuriale. En contournant le château par la droite, on accède à une plate-forme faisant face à l’entrée. Cet espace était certainement emmuraillé et son accès protégé par une porte fortifiée. Au dessous de la plate-forme, on peut apercevoir les ruines du village blotti au pied de la forteresse. 


Architecture sacrée 

  • L'église de Génolhac est sous le patronage de Saint Pierre puis plus tard sous celui de Saint Gilles. L’église possède clocher à peigne et tour carrée de l'ancien château, tous deux du XIIe siècle. 
  • En 1298, Guillaume de Randon, vicomte de Polignac et seigneur de Génolhac, fonda le couvent des Dominicains de Génolhac (Ordre des Frères Prêcheurs), autorisé par le Pape Boniface VIII en 1300, et le pourvut d’un enclos pour y établir leur église et bâtiments conventuels. L’église est dédiée à Notre-Dame de Pitié ou des Sept-Douleurs et comprend six chapelles érigées à diverses dates, la plus ancienne en 1369 et la plus récente en 1765. Au cours des 14ème et surtout 15ème siècles, le couvent reçoit de nombreuses donations pieuses (en échange de prières, messes, sépultures…) qui accroissent sa richesse en terres, celles-ci s’étendant jusqu'à La Canourgue, Villefort, Altier, Collet-de-Dèze, Portes…). Le couvent aurait compté alors de 20 à 30 religieux consacrant leur vie à l’étude, l’enseignement, la prière et la prédication. Le cloître se situait juste en dessous (sud) de l’église (temple actuel). 

Citation:
Nom : Maëlie 
Demande : Seigneurie de Lauzières, en Bas Languedoc 
Résumé des mérites publics : 
-Prévôt des Maréchaux (16 octobre 1456 - 15 décembre 1456) 
-Conseillère aux Cultes (16 octobre 1456 - 15 décembre 1456) 
-Déléguée à la Chancellerie (16 octobre 1456 - 15 décembre 1456) 
-Douanière de Lodève 
-Investissement au conseil municipal de Lodève (début de l'automne 1456) 
Principaux traits de caractère et mérite personnel : 
-Déterminée 
-Humble 
-Dynamique 
-Aristotélicienne 

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Nous, Cristòl de Sìarr, par la volonté divine et des hommes, Coms de Lengadòc, 

A tous ceux qui ces présentes lettres verront, présents & à venir, 

Salut & respect. 

Par l'estime que la nature nous donne pour la dite Maëlie, & beaucoup d’autres raisons qui augmentent considérablement ces sentiments & qui suivent, nous invitant à lui en donner les marques, & lui donner des marques publiques de cette reconnaissance pour assurer son état, nous avons estimé nécessaire d’expédier à cet effet ces lettres patentes d'anoblissement. 

Que Mestra Maëlie a prouvé, depuis son arrivée en Languedoc, & plus particulièrement durant les deux mois qui s'achèvent, son dévouement le plus sincère & le plus dénué d'intéressement à l'égard du Languedoc ; 

Qu'en deux mois, elle a cumulé avec succès, & sans jamais faillir, les charges de Prévôt des Maréchaux du Languedoc, de Déléguée du conseil à la Chancellerie & de Conseillère aux cultes, menant à bien toutes les missions qu'elle entreprit ; 

Que sa présence active au conseil, son dynamisme, en toutes circonstances, & sa bonne humeur, ont rendu ce conseil animé & joyeux ; 

Qu'à cela, il faut ajouter son dévouement total à la bonne ville de Lodèva, y assumant, depuis près d'un mois, la charge de douanière, & y ayant par le passé assumé des charges municipales ; 

Que ces mérites pourraient paraître insuffisants, s'ils avaient été menés les uns après les autres, mais que notre demande tire son autorité du fait que tous ces mérites furent accumulés simultanément, ce qui ne les rend que plus grands, car rares sont ceux pouvant se targuer d'avoir rempli complètement trois charges comtales, & cela sans se désintéresser des affaires de sa bonne ville ; 

Qu'enfin, nous savons ladite Mestra Maëlie une femme droite, aux valeurs nobles & au cœur fier, ce qui sont des raisons de plus pour nous de l'estimer digne de faire son entrée dans la noblesse languedocienne ; 

A ces causes, & autres considérations à ce nous mouvant, de notre grâce spéciale, pleine puissance, & autorité Comtale, nous avons par ces présentes signées de notre main, scellées de notre sceau, déclaré, & déclarons remettre le fief de Lauzièrs entre les mains de la susdite Maëlie, & érigeons ledit fief en seigneurie. La susdite personne prêtera serment d’allégeance envers le Comte de Lengadòc pour le susdit fief. 
Par voie de conséquence ladite personne prendra le titre & le nom de Dòna de Lauzièrs. 

Voulons, ordonnons & nous plait que cy-après, tant en jugement qu’autrement, & en tous actes particuliers & publics, la susdite personne soit tenue, censée & réputée comme nous la tenons, censons & réputons possédant le susdit fief pour en jouir, faire & disposer comme bon lui semblera, ainsi que des titre, honneurs, autorités, prérogatives, & préséances qu’il confère. 

Qu’à ces fins ladite personne puisse & soit loisible de les tenir & posséder en notre Comté & dans tout le Royaume de France, car tel est notre bon plaisir. 

Que siaga atal, benastrosament. 

Daté en l'enceinte du Château de Montpellier, le XIIIème jour de décembre de l'an d'Horace MCDLVI. 



Citation:
A tous, 
Qu'il soit dit et qu'il soit su, 

Que nous, Kirah du Breuil, Héraut d'armes de Normandie, après avoir été invitée par le Roy d'Armes de France au titre de témoin héraldique au Languedoc, selon les termes du document joint; 

item que nous avons pris connaissance de la demande d'octroi de la seigneurie de Lauzieres issue de messire Cristòl de Sìarr, alors Coms du Languedoc; 

item que nous avons eu en mains le contreseing issu de la main du Roy d'Armes de France, ci-joint, validant cet octroi; 

item que nous nous sommes rendue à Montpellier, ce 14 décembre 1456, et avons assisté au dit octroi et à l'allégeance en bonne et due forme prononcée par la dite dame Maelie; 

Attestons de la légalité de l'octroi et afin que nul ne puisse contester celui-ci, apposons notre scel. 

Fait à Mende ce 14 décembre 1456, 
Kirah du Breuil 
Héraut de Normandie. 

 

Documents joints : 

Citation:
Nous, LeGueux d'Alanha, dit Montjoie

A toutes et tous que la présente liront, 

Faisont savoir : 

Que nous autorisons Donà Kirah du Breuil, dite Normandie à se substituer à nous en tant que témoin héraldique le temps de sa villégiature en nos terres 

Siaga Atal. 

Fach en Poitiers, lo noven de decembre de l'an MCDLVI. 

 


Citation:
Nous, LeGueux, Roy d’Armes de France, 

A toutes et tous que la présente liront ou entendront 

Adissiatz ! 

Par la dite présente, faisons savoir : 

Que nous accédons à la demande de messer Cristòl de Sìarr, alors Coms du Languedoc, quant l'attribution d'une seigneurie de Mérite à Donà Maelie

Qu'en conséquence, validons que lui sera octroyée le fief de Lauzières, fief élevé en seigneurie de mérite dès lors qu'elle aura prêté allégeance et rendu hommage au Coms de Lengadòc. 

Que la dite Maelie devra porter "D’argent à un buisson d’osiers de sinople", soit après dessin : 
 

Que nous regrettons que l'Assemblée Nobiliaire du Languedoc n'ait pas pu donner son avis sur un tel acte, ne siégeant de manière permanente. 

Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente, apposons notre scel. 

Siaga atal. 

Fach lo tretzen de decembre de l'an MCDLVI en la gleisòla de sant Antòni lo pichòt 
Fait le treizième de décembre de l'an MCDLVI en la chapelle de Saint Antoine le Petit. 
 

 

Citation:
Nous, LeGueux d'Alanha, Roy d’Armes et Pair de France, 

A toutes et tous que la présente liront ou entendront 

Adissiatz. 

Faisons savoir : 

Nous, LeGueux, dich Montjoie, Roy d'Armes et Pair de France, 

A toutes et tous que la présente liront ou entendront 

Adissiatz ! 

Par la présente, faisons savoir : 

Que, le collège entendu, 

Qu'au vu de l'absence de missive d'allégeance au comté du Languedoc, marquant ainsi l'abandon du fief de Lauzières, 

Qu'au vu de sa date de départ en monastère, 

Qu'actons que Donà Maelie se voit déchue de ses titres et privilèges de noblesse et des avantages afférents à son ancien fief pour avoir rompu son serment d'allégeance envers son Comté en ne prétant pas allégeance. 

Que les terres de Lauzières reviennent donc à la couronne du Languedoc et pourront à nouveau être offertes en remerciements pour mérites et hauts faits. 

Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente dictée par nos soins, apposons notre scel. 

Siaga atal. 


Fach lo segond de decembre de l'an MCDLVII en la gleisòla de sant Antòni lo pichòt 
Fait le deuxième de décembre de l'an MCDLVII en la chapelle de Saint Antoine le Petit. 

 

Citation:

Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,
Savoir faisons à tous présents et à venir : 

Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales et après consultation du Collège Héraldique de France, validons et contresignons la demande de Sa Grandeur Mélissa « Alandrisse » de Montbazon-Navailles, comtesse du Languedoc, quant à l'octroi d'un fief de mérite sur les terres du Languedoc à Hispahan. 

Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, confirmons que le fief de Lauzières ~ Lauzièrs est bien fief mouvant du comté du Languedoc. 

Et qu'en conséquence de quoi, dame Hispahan se voit octroyer le fief de mérite de Lauzières ~ Lauzièrs, érigé en seigneurie et portera, après prime allégeance en bonne et due forme, « d’argent, à un buisson d’osier de sinople », soit après dessin : 

 



En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le vingt-cinquième jour d'avril de l'an de grâce MCDLXI.