Informations sur le fief

Attribution actuelle : Bbred de Lortz (fief de retraite)

Précédent(s) Seigneur(s) : Aucun

 

Description des armoiries : « D'argent aux trois fasces de gueules, au franc-canton soudé d'or chargé d'un dauphin d'azur, au chef du même chargé de trois fleurs de lys aussi d'or. »

Devise du fief : Inconnue

Gentilé : Piscénoises - Piscénois

Seigneuries vassales recensées

Généralités historiques

Le territoire de Val d’Hérault se structure rapidement après la conquête romaine. Il se couvre de « villae ». La découverte d’importants chais, dans ces domaines agricoles atteste de la culture de la vigne et de la fabrication de vin. 

Piscénae est mentionnée par Pline l’ancien comme ayant obtenu le statut « d’oppidum latinum » au même titre que Lutéva (Lodève) et Cessero (Saint Thibéry). Les historiens l’identifient comme l’agglomération étant à l’origine de Pézenas. Piscénae était réputée pour ses draps. 

 

Au 10e siècle, époque de croissance économique, apparaissent de nouveaux villages en Pays de Pézenas. Leur spécificité repose sur la construction d’une enceinte collective de forme circulaire ou ovalaire, englobant l’église ou le château. Les textes médiévaux nomment ces nouvelles formations « castrum ». 

De nombreux moulins à blé sont bâtis sur le fleuve. Les Templiers, puis les hospitaliers modifient le paysage agricole. Ils assèchent l’étang de Pézenas et construisent fermes et commanderies. 

Deux villes se détachent rapidement de l’ensemble des bourgades qui couvrent le territoire du Pays de Pézenas : Pézenas et Montagnac. Ces deux cités s’affirment dès leur entrée dans le domaine royal capétien comme villes marchandes. Un cycle annuel de 5 grandes foires, comparables aux foires de Champagnes, unit les deux bourgades. Elles feront la fortune du Pays jusqu’à la fin du XVe siècle. 

 

« Il était autrefois connu des Romains sous le nom de Piscena. Pline dit que c'était le lieu de la Gaule Narbonnaise où l'on faisait les meilleures étoffes, parce que la laine, la fabrique et la teinture en étaient également bonnes. En 1261, Saint Louis acheta cette Terre de ses anciens Seigneurs & l'unit à son domaine. Cent ans après, le Roi Jean l'érigea en Comté pour Charles d'Artois, descendant de Robert d'Artois frère de Saint Louis. » 

Ancien fief des comtes de Toulouse, rattaché au domaine royal en 1376 pour Charles d'Artois. 

 

Le roi de France, Charles VI, après avoir passé à Béziers, se rendit à Montpellier, où il entra aux flambeaux le samedi 21 de Janvier 1390, et il y demeura les deux jours suivants. 

 

Isabelle reine de Maillorques et marquise de Montferrat, fille de feu Jacques Il, roi de Majorque, et héritière de Jacques infant de Majorque, son frère, lui représenta alors ses droits sur la ville et la baronnie de Montpellier. Elle prétendait que le feu roi de Majorque son père ayant vendu ces domaines au roi Philippe de Valois, au mois d'avril de l’an 1349, il était encore du quatre vingts mille écus de cette vente. 

Le roi fit examiner les demandes de cette princesse dans son conseil, et il fut décidé qu'il n'y pouvait faire droit, jusqu'à ce qu'il eut atteint l'âge de vingt cinq ans accomplis. Cette décision engagea Isabelle à se rendre à Paris, elle ajouta à ses premières demandes, qu'après la mort Yolande sa belle mère, veuve du roi Jacques son père, et de l'infant de Majorque son frère, on lui avait assigné le château de Pézenas, pour sa demeure, avec quinze cens francs d'or de rente sur le comté de Pézenas, mais qu'elle n’avait pas été payée, parce que le duc de Berri lieutenant en Languedoc prétendait que tous les émoluments de cette province, lui appartenaient. 

 

Le Poulain de Pézenas est le symbole de la ville : il sort notamment pour le jour du Mardi gras, lors de la fête de la ville. 

La légende veut que Louis VIII, partant en croisade, dut laisser sa jument malade à Pézenas. À son retour, quelle ne fut pas sa surprise de retrouver sa jument vivante et de voir à ses côtés un petit poulain. Il fit immortaliser l'événement en faisant construire un poulain en bois. 

 

Il est vêtu d'une « robe » bleue, garnie d'étoiles, sur laquelle est dessiné le blason de la ville. Deux personnages montent ce cheval de bois : Estiennette et Estienou. Un meneur le guide dans les rues de la ville. Une musique, composée de tambours, fifres et hautbois, le fait farandoler et danser le rigodon. 

 

Saint Blaise est le patron de la ville.

Vestiges préhistoriques et antiques

  • Habitat néolithique à Pioch de Conas. 
  • Oppidum du Saint-Siméon : habitat avec rempart 7ème/6ème av.J.-C.Nécropole à incinération de St-Julien 7ème/6ème av. J.-C.: 210 tombes avec abondant mobilier funéraire de vases, armes, bijoux. 
  • 12 villas romaines, principalement : La Roustanienque, Les Rodètes. 
  • Tombes à lauzes à Saint-Christol, Lauribèle Haute. 
  • Longue canalisation souterraine romaine venant de la Mère des Fontaines.

Architectures civiles

  • Château mentionné au XIème, hors de la ville : château de la Loubatière ; tour avec bretèche XVème; petite chapelle XVème [rasé par Richelieu au XVIIème siècle] 
  • Nombreux hôtels particuliers. 
  • Grange Rouge : domaine avec restes d'ogives XVème/XVIème. 
  • Moulin de Cénas sur l'Hérault 13ème/14ème [agrandi 16ème/17ème : porte 1728.] 
  • Moulin du Pont de Montagnac sur l'Hérault, parties médiévales. 
  • Mention de Roquelune dès 1221 (chemin de Saint-Jean de Bébian à Roquelunas). [Le château actuel a été construit au XVIIIe siècle.]

Architectures sacrées

  • Couvent des Cordeliers, trois travées de nef [N'existe plus en l'état] 
  • Eglise Saint-Martin de Conas XIVème/XVème : porte XIVème ; nef et choeur à 7 pans voûtés d'ogives, transept avec 2 absidioles ; cimetière 
  • Prieuré roman de Saint-Jean de Bibian XIIème : petite nef à 3 travées ; abside voûtée en cul-de-four avec belle fenêtre axiale ; inscription obituaire (à l'église de Nissan) ; cuve baptismale à l'église de Sauvian. 
  • Vierge XIIIème dans le parc de la Grange des Prés.

Documents relatifs au fief

Registre des contreseings du Languedoc