Concernant le fief

Attribution actuelle : Arcadhias de Vaudalm (attribué en fief de retraite)

Précédent(s) Seigneur(s) : Geoker de Loxley

 

La description des armoiries est : « D'azur à la biche couchée d'or (parfois, d'argent), les pattes avant repliées, la tête contournée et blessée d'une flèche du même posée en barre. »

La devise du fief est : Inconnue

Sa population se nomme : Saint-Gilloises - Saint-Gillois

 

 

Seigneuries vassales recensées

  

Généralités historiques

  • Saint-Gilles est l'aboutissement de la Regordane, route traversant les Massif central et les Cévennes. Aujourd'hui à la lisière de la Camargue, Saint-Gilles était autrefois un port utilisé par les marchands, les pèlerins et les croisés. 
  • L'implantation humaine dans les environs est beaucoup plus ancienne que la création de la ville et date sans doute de la préhistoire ou de la haute antiquité. 
    Les fouilles archéologiques ont permis de démontrer la présence de latifundiums romaines (grandes propriétés agricoles à culture extensive). 
    Entre les Vè et le IXème siècle, il y eut les invasions des Goths et des Sarrasins. 
  • À l’origine, Saint-Gilles fut probablement un comptoir phénicien, puis une colonie grecque de Marseille. Siège d'une puissante abbaye fondée, selon la tradition, par Saint-Gilles à la fin VIIe siècle, elle fut richement dotée par Wamba, le roi de Hongrie, les rois de France et les comtes de Toulouse, et devint une importante étape sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle. 
    En 1101, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et en 1135, les templiers fondent un établissement à Saint-Gilles. 
    Point de départ des croisades en Terre sainte, la ville s'enrichira et se développera. 
  • Le comté de Saint-Gilles a été une possession des comtes de Toulouse. Comme ses prédécesseurs, Raymond VI est en litige avec l’abbaye de Saint-Gilles à propos des bénéfices de l’abbaye et de sa répartition. La lutte lui vaut une excommunication dès 1196, qui n’est levée qu’en 1198. 
    Au moment de l'hérésie albigeoise, le légat pontifical y fut assassiné par un écuyer du comte de Toulouse. Celui-ci dut se soumettre à une humiliante pénitence afin d'obtenir l'absolution. 
  • Le Comté représentait la moitié de l'évêché de Nîmes, du château de Tarascon, de la terre d'Argence et la moitié de l'abbaye de saint Gilles. A partir de 1050, l'abbaye de saint Gilles devient un lieu de pélerinage important pour se rendre à Rome, Saint Jacques de Compostelle et Jérusalem. En 1076, reconstruction de l'église pour permettre d'accueillir un plus grand nombre de pélerins. En 1096, Urbain II est de passage à l'abbaye, après avoir prêché en 1095 au concile de Clermont la croisade. Il y consacre l'autel de la nouvelle basilique. 
  • L’agglomération Saint-Gilloise est entrée dans le domaine des Comtes de Toulouse en 975. L’abbaye y existe déjà, mais, bien sûr, n’est pas encore l’imposante abbaye des XIIème et XIIIème siècles, époque à laquelle le monastère est une puissance qui possède, avec les Comtes de Toulouse, le pouvoir temporel, en plus du pouvoir spirituel qui lui est propre. 
    Détenteurs du pouvoir politique, les Comtes de Toulouse ont des contacts étroits et suivis avec la population Saint-Gilloise et possèdent une résidence dans la ville où ils battent monnaie. Raimond V, par exemple, lors de ses fréquents séjours dans la cité, fit rédiger par sa chancellerie, signa et promulgua un certain nombre d’actes et de traités. 
    Comme les chancelleries de l’époque précisent en quel lieu ont été rédigés ces actes, nous trouvons donc ces termes : «in domo domini comitis», c’est à dire «dans la maison du seigneur comte». Les Comtes de Toulouse possèdent donc, à Saint-Gilles, une maison comtale et non un château. C’est Raimond VI qui bâtira un château, non pas dans la ville, mais sur les terres de l’abbé, du côté d’Espeyran. 
    Du fait de la notoriété du monastère à l’époque médiévale, des visiteurs prestigieux, rois et papes, viennent à Saint-Gilles où les abbés les accueillent dans leur Château abbatial. 
    Dans les siècles suivants, à la suite des grandes pandémies et des troubles de la guerre de Cent ans, le monastère s’appauvrira tellement que les bâtiments claustraux seront peu et mal entretenus faute de moyens pécuniaires. 
  • Le bourg, né autour d'une des plus célèbres abbayes bénédictines du Languedoc, était aussi à la tête du comté de Saint-Gilles, domaine particulièrement cher aux comtes de Toulouse. La ville commença à se développer au cours du XIe siècle. La richesse de l'abbaye et l'attention du comte donnèrent sans doute l'impulsion initiale. Son emplacement très favorable sur le petit Rhône, à l'entrée de la Camargue, en faisait le point de contact entre les chemins terrestres et les zones inondées qui les séparaient de la mer. Le bourg devint un des rares ports importants du littoral Languedocien, avec Narbonne, Agde et Lattes ; les Pisans et les Génois le fréquentèrent dès le XIIe siècle, établissant dans la ville des comptoirs, et ses foires étaient très prisées. Un atelier monétaire y est attesté au XIe siècle : bien que les émissions ne connussent pas un succès considérable, le commerce de l'argent était prospère et plus de cent changeurs officiaient dans le bourg en 1178, qui comptait alors peut-être jusqu'à 5 000 habitants. Pèlerinages, activités portuaires, grand commerce et opérations financières, tels étaient les fondements d'une prospérité qui fut vivement atteinte par le développement des foires de Beaucaire et du port d'Aigues-Mortes au cours du XIIIe siècle. Au XIIe siècle, en revanche, Saint-Gilles était une ville importante et la richesse des bourgeois du XIIe siècle et du début du XIIIe siècle est encore aujourd'hui perceptible dans l'architecture civile de la ville. 
    Durant ces deux siècles, la ville enclose par l’enceinte médiévale couvrait une superficie de 30 ha. La position de l’Abbaye est périphérique et ne paraît pas l’avoir structurée. Les demeures romanes conservées se concentrent actuellement essentiellement sur la colline occidentale et aux abords de la grande rue nord-sud, qui constituent manifestement le pôle le plus ancien. Cependant, une très belle maison, située sur la frange orientale du bourg, à côté de l'actuel hôtel de ville, prouve que leur aire de diffusion était manifestement plus grande au Moyen Âge. 
    Dès la fin du XIIe siècle, le port et le commerce de Saint-Gilles sont concurrencés par les villes d'Aigues-Mortes et de Beaucaire , cela explique le début de son déclin. 
  • La cité de Saint-Gilles était particulièrement célèbre pour ses anguilles et ce depuis le Moyen Age. 
    Les coutumes de Saint-Gilles, textes latins des 12ème et 14ème siècles parlent fréquemment des droits de la pèche, objets de litige entre les abbés bénédictins et les syndics de la ville : sardines, anguilles, muges et autres sargues sont une des bases de la nourriture monastique et médiévale en général (abstinence de viande étant très importante vu le nombre de fêtes religieuses). 
    Or, l'anguille de Saint-Gilles est réputée et elle s'exporte. 
    Il existait encore récemment le chemin des poissonniers qui passait devant le mas d'Arlhac et qu' empruntaient les marchands de Nîmes venant s'approvisionner à Saint-Gilles et le chemin des pêches allant d'Espeyran au Scamandre. 

 

Vestiges préhistoriques et antiques 

  • Station du Puech-Ferrier : mobilier chalcolithique. 
  • Traces d'occupation grecque et romaine : inscriptions. 
  • Gisement gallo-romain de Charenton. 
  • Sépulture à incinération et mobilier du haut Empire au mas Cambon. 
  • Découvertes hellènes, gallo-grecques, gallo-romaines à Espeyran. 

 

Architectures civiles

  • Saint-Gilles possède de charmantes ruelles anciennes ainsi que certaines bâtisses des plus intéressantes. Maison du 12ème siècle, pierre sculptée sur le mur à l’angle des deux façades. Maison du 13ème siècle, motif d'angle figurant une cariatide à l'angle de la maison. Maison des 12ème et 13ème siècles, façade. Maison, statue de Saint-Gilles et sa niche à l'angle de la maison. Maison romane des 12ème et 13ème siècles...
  • Divers types de maisons se côtoient, qui répondent quasiment tous au programme de la maison polyvalente ; celles-ci sont de diverses tailles ; certaines sont des case a schiera, ou maisons en série, qui évoquent des opérations de lotissement. Plus rares sont les demeures dont la morphologie n’annonce que la résidence. Le tissu bâti répond à deux faciès : fronts continus de maisons alignées et texture en grappes de bâtiments imbriqués. Dans tous les cas, les constructions occupent toute la parcelle, sans arrière-cour ni jardin. L’univers urbain est purement minéral. 
  • La concentration de maisons d’une grande homogénéité de formes est clairement en phase avec ce que les sources nous apprennent du développement économique du bourg abbatial et de son apogée. Sous cet angle, l’absence de demeure nouvelle entre le début du XIIIe siècle et la deuxième moitié du XVe siècle est frappante. En outre, l’homogénéité des constructions reflète le contrôle social exercé par l’abbaye, qui n’a, semble-t-il, pas autorisé l’implantation de tours ou de résidences ayant un caractère fortifié, ni même ostentatoire. Tout au plus certains puissants ont-ils fait construire des demeures dont les dimensions dépassent nettement le standard moyen, sans adopter de rhétorique seigneuriale (ni merlons, ni échauguettes, etc.) 
    Plan de la ville et description des maisons médiévales. 
  • Châteaux de Pérouse et d'Espeyran. 

 

Architectures sacrées :

  • Fondé au 7è siècle, le monastère était dédié à Saint Pierre et à Saint Paul. Au milieu du 9è siècle, Saint Gilles, ermite local très vénéré, lui donna son nom. Son tombeau, placé dans l'église, allait y attirer des foules de pélerins. 
    Le monastère fut affilié à Cluny en 1066. A la fin du 11è siècle, on entreprit la construction d'une très vaste église au-dessus du tombeau du saint. Mais au début du 13è siècle, elle n'était toujours pas terminée. 
  • Abbatiale du XIIe siècle. L'escalier en colimaçon a donné son nom à ce type d'ouvrage. On désigne ainsi un escalier à vis de saint-Gilles un escalier tournant sur lui-même. C’est dans l’épaisseur du mur nord de l’ancien chœur que se trouve cet escalier. 
    Véritable chef-d’oeuvre de stéréotomie, "la Vis de Saint-Gilles" est un modèle de construction datant du XIIème siècle. 
    Cet escalier hélicoïdal a pour particularité d’avoir une voûte annulaire appareillée à neuf claveaux, dont l’art réside dans la double concavité et convexité. Son sommet repose sur un noyau central et un mur latéral cylindrique. 
    Ancienne Abbaye avec ses bâtiments claustraux, ancien cellier, dit salle de Saint-Gilles une partie des vestiges subsistants du cloître. Cellier, cloître, bâtiment conventuel. 
  • Eglise du 12ème. 
  • La Chapelle Sainte-Colombe 12ème siècle. 
  • Chapelle Sainte-Cécile d'Estagel 10ème/12ème.

Documents relatifs au fief

 

Nous, LeGueux, Roy d’Armes de France, 

A toutes et tous que la présente liront ou entendront, 

Adissiatz. 

Faisons savoir, 

Qu'après accord de l'intéressé et du Comte de Lengadoc, nous validons et contresignons l'échange de fief concernant Messer GeoKeR de Loxley. 

Qu'en conséquence, il devient Coms de Sant-Gèli (Saint-Gilles), 

Qu'il portera désormais D'azur à la biche couchée d'or, les pattes avant repliées, la tête contournée et blessée d'une flèche du même posée en barre. 

Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente, apposons notre scel. 

Siaga atal. 

Fach lo desen d'abrial de l'an MCDLVII en la gleisòla de sant Antòni lo pichòt 
Fait le dixième d'avril de l'an MCDLVII en la chapelle de Saint Antoine le Petit. 
 

 

A tous ceux qui la présente liront ou se feront lire, 

Nous, Agnès de Saint Just, Roy d'Armes de France, dicte Montjoye, faisons savoir, 

Que, conformément aux textes et coutumes héraldiques et après consultation du Collège Héraldique, faisons acte de la demande de Messire Cestelreng du Cougain*, Comte du Languedoc, quant à la destitution de 

Geoffroi Keran De Loxley*, Comte de Saint Gilles, pour défaut d'allégeance. 

En conséquence, le fief de Saint Gilles retourne dans le giron de la province et pourra être à nouveau octroyé selon les lois et coutumes héraldiques en vigueur. 

Si d'éventuelles seigneuries issues de mérite sont actuellement octroyées sur le dict fief, les vassaux relevant de Saint Gilles passent sous la responsabilité du grand feudataire du Languedoc auquel il appartient de statuer sur le sort d'iceux à chaque renouvellement d'allégeance.



Ainsi validons et contresignons le dix neuvième jour du mois de juillet de l'an de grasce mil quatre cent soixante trois. 
 
 


[*IG : Castelreng & Geoker ]

 

 

A tous ceux qui la présente liront ou se feront lire, 

Nous, Zoyah Aurel-Novotny, Maréchal d'Armes de France, dicte Guyenne, en vertu des modalités accordées par le blancseing des maréchaux en date du 19 mai 1462, annonçons & faisons annoncer, 

Que, conformément aux textes et coutumes héraldiques, faisons acte de la demande de Ser Arcadhias de Vaudalm1, Comte sortant de Languedoc, quant à l'octroi à son bénéfice d'une Vicomté, au terme d'un mandat plein de régnant. 

Qu'après recherches héraldiques dûment entérinées, le fief de Saint-Gilles est bien fief mouvant du Languedoc. 

Qu'après consultation d'armoriaux, l'écu se référant au dict fief est ainsi décrit, « D'azur à la biche couchée d'or, les pattes avant repliées, la tête contournée et blessée d'une flèche du même posée en barre.», soit après dessin : 


 –  - 



En conséquence, Ser Arcadhias de Vaudalm se voit octroyer le fief de retraite de Saint-Gilles, érigé en Comté

Il pourra en arborer les armes et se prévaloir du rang et titre qu'après prime allégeance en bonne et due forme.


Ainsi validons et contresignons le cinquième jour du mois de décembre de l'an de grasce mil quatre cent soixante trois. 

 



[1. IG : Arcadhias]