Fief Seigneurial issu de mérite (non-attribué)
Vassal
du Comté du
Tournel
Actuel Seigneur :
Précédent Seigneur : Insanius d'Asylum
Description du Blason : « De sinople à un veau d'or et un mouton d'argent affrontés, tous deux langués de gueules, léchant une pierre de sel d'argent. »
Devise : /
Nom des habitants :
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Généralités historiques
- Il semble que Jean d'Agens, fils de Pons II d'Agens et d'Hélix de la Valette-Parisot, ait été seigneur de Salesses au XVème siècle. Il avait un petit château à Salesses.
- Le mot Salesses, du latin sal, signifie sûrement « lieu où l'on donne du sel aux bestiaux ». L'endroit était jadis un lieu de passage ou de sieste pour les troupeaux qui venaient y manger du
sel déposé sur de petits rochers plats à leur portée. Cette coutume est aujourd'hui disparue. Mais naguère les rochers destinés à cet usage étaient blancs au sommet, le sel ayant fait disparaître
et arrêtant toute végétation spéciale sur les rochers. Il est à remarquer que divers autres lieux, non seulement du territoire, mais d'ailleurs, portent à peu près la même désignation - « salex,
sagès, saguesso » et avaient pareille affectation.
Le mot Salesses pourrait aussi venir de Salix (saule). Les environs du village sont très marécageux ; il paraît qu'autrefois il y avait beaucoup de saules ; toutefois il n'en existe presque
pas aujourd'hui. La première version est selon toute vraisemblance la plus exacte.
Dans la localité, la dénomination courante du village est Saguésso, ou Las Saguéssos.
- L'origine des villages se perd dans la nuit des temps. Il n'existe aucune note relative à leur création ou à leur ancienneté. Il est fort difficile partant de savoir d'une façon péremptoire
comment et à quelle époque ils ont été fondés. Quel est le premier occupant de ces tristes lieux ! Quel est l'audacieux qui, remontant les vallées, est venu le premier se fixer dans ces contrées
désertes, isolées ! Enigme indéchiffrable. Nul ne pénètrera jamais le glacial silence qui plane éternellement sur ces questions !
Tout porte à croire que les endroits où sont situés ces villages ont été primitivement occupés, durant la belle saison d'abord, par des bergers, des passeurs, qui ont commencé par y établir
pour s'abriter, des huttes, des cabanes (peut-être des chasseurs, des pêcheurs). Petit à petit des groupements se sont formés, on a cultivé un coint de terre : il en est résulté ainsi.
L'établissement de petits hameaux isolés dont l'agrandissement est ensuite venu successivement d'âge en âge.
En se rapportant aux déclarations des vieillards, qui n'ont d'ailleurs rien de bien précis, il paraît que les habitations les plus anciennes seraient à Salesses celles des Dubois dits Garrel,
Saguen, Bicary, Barjeton.
- Les vieux se font un devoir de raconter aux jeunes ce qu'ils savent de l'existence des villages. Cette tradition venue jusqu'à nous d'âge en âge peut avoir un fonds de vérité qu'il est
impossible de contrôler à l'aide de documents authentiques.
Aucun des villages n'occuperait aujourd'hui l'emplacement où il se trouvait primitivement. Il serait difficile à dire quel est celui qui est le plus ancien. On croit pourtant que c'est
Salesses.
L'Ouvreleuil dans son histoire du Gévaudan raconte que César réchauffa ses troupes dans la plaine de Montbel et de là se dirigea sur Mercure (Mercoire). Toutefois César n'en parle pas dans
ses Commentaires.
On prétend que le village de Montbel était situé au lieu dit « Lou Mazachi », à un kilomètre du village actuel sur le chemin de Roussials et Châteauneuf, et qu'il occupait les terres
aujourd'hui aux sieurs Mercier et Robert. ; le cimetière aurait été tout près le ruisseau du Passadou dans un petit pré appartenant au sieur Marcon. Il paraît même que dans le pâturage de
Mercier il se trouverait une grande cloche enfouie dans un marécage, une espèce de grand puits (pouzas). Jadis on entendait une résonance lorsqu'on y projetait des pierres. L'endroit se ferme
peu à peu. Il existait une ancienne voie pavée aboutissant à ces lieux et venant de la direction de Salesses au quartier dit « Carreirado del Bédis ».
Salesses s'appelait le hameau de Mercoire. Il y aurait eu jadis des habitations au quartier appelé « Migno ». Il existait un four à chaux au lieu dit le Chastelet, ainsi que quelques maisons.
Les gens de la plaine y apportaient des pierres calcaires, les faisaient calciner, et emportaient ensuite du bois en même temps.
Dans tous les endroits signalés comme étant l'emplacement d'anciens villages on a trouvé en abondance des vestiges (pierres de taille, briques, poteries, monnaies, ustensiles, etc.) qui
semblent bien attester dans ces lieux l'existence d'habitations quelconques.
- Sous la féodalité, l'ensemble des terres qui composent le territoire de la commune de Montbel ont surement dépendu de différentes seigneuries. Il parait que celle du Roure en posséda la plus
grande partie. Une pyramide encore debout au quartier dit la Crous del Ferré, dans la plaine, empreinte de cinq croix gravées dans la pierre, indiquait, dit-on, non seulement la direction des
cehmins, mais formait encore le point de séparation de plusieurs seigneuries : Tournel, Laubert, Chateauneuf, Mercoire, Roure, etc.
- Le village des Salesses était tributaire de l'abbaye de Mercoire - ce lieu banal de tous les seigneurs des environs.
Par un acte en date de l'année 1226, le village des Salesses fut afforesté à la forêt de Mercoire, en même temps que Pelouze, Belvezet, Chazaux, Grosfau, Cheylard. En 1328 eu lieu entre un
certain Booz des Laubies, et Guillaume de Chateauneuf de Randon chevalier de Jalès, une délimitation de divers pacages et notamment des Salesses, devant Bernard de Joyeuse notaire royal à
Villefort.
Vestiges préhistoriques et antiques
Architecture civile
Architecture sacrée
- Pendant longtemps, les habitants de Montbel et autres villages se rendirent à Allenc pour la célébration des cérémonies du culte. Ceux de Salesses allaient quelquefois à l'abbaye de Mercoire
ou à Saint-Frézal. Il existait depuis le 12ème siècle une petite chapelle à Montbel où les fidèles se réunissaient pour prier en commun. Cette chapelle se trouvait sur l'emplacement du chœur de
l'église actuelle (un lieu de prière était aussi la maison appelée encore Priou, prieuré).