Fief Baronnial (attribué en héritage)

 

 

Actuel Seigneur : Salvaire d'Irissarri 

Précédent Seigneur : Phelipe de Saunhac, Aymeric de Saunhac

 

 

Description du Blason : « D'or à trois pals d'azur, au chef de gueules. »

Devise : /

Nom des habitants : /

 

Seigneuries vassales recensées :


 

 

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Généralités historiques 

  • La baronnie de Randon avait son château sur le puech David (près d’Estables), dominant ainsi toute la Margeride : Rieutort, Saint-Amans, Saint-Denis-en-Margeride et La Villedieu. Le chef-lieu déménagea ensuite (vers le XIIe siècle) vers ce qui deviendra Châteauneuf-de-Randon. Leur territoire s’étend alors sur la plaine de Montbel et la forêt de Mercoire. 
    Par le biais des mariages les descendants d'Odilon de Randon (fils du comte Raymond-Bérenger de Gévaudan) vont peu à peu empiéter sur le territoire des Tournel et prendre possession de tout le nord-ouest du Gévaudan. Leurs possessions vont même aller au delà de ces limites, jusqu'au château de Portes dans le Gard. Le frère de cet Odilon de Randon est un certain Guérin, qui fondera quant à lui, la dynastie de la famille d'Apchier. 
    La baronnie sera vendue aux Polignac puis au Roure (en 1695), nom de Châteauneuf-Randon perdurant dans les noms de familles par le biais des alliances avec les Tournel ou la famille de Joyeuse (Alexandre Paul Guérin de Tournel de Joyeuse de Chateauneuf-Randon sera par exemple représentant du Gévaudan aux états généraux de la Révolution). 
    Les écrits de Almucs de Castelnou, Trobairitz de Châteauneuf-Randon, sont parvenu jusqu'à nous. Avant elle, on a connaissance des écrits de Garin lo Brun, fils de Guérin, baron de Randon. 
  • La seigneurie de Randon avait construit un château près de Rieutort de Randon. Il fut détruit et brûlé pendant les premières croisades pour vengeances par les serfs. 
    Le Seigneur de Randon de retour des Croisades, aux environs du XIe siècle quitta le château du " Signal de Randon " pour construire à l’emplacement des ruines Gallo-romaines le Château-neuf-citadelle, qui dominera stratégiquement toute la région. 
  • Sur Châteauneuf de Randon : Cette place forte médiévale bâtie par les Randon sur la route de Mende vers 1150. Elle est la seconde résidence des barons de Randon, après avoir déménagé du château de Puech David (près d'Estables). La baronnie dominait toute cette partie de la Margeride, barrée au nord-est par les Peyre, avec qui les querelles ont été fréquentes, et par les Mercœur, et au sud par les barons du Tournel. Sous la protection des Randon se trouvait donc toute la plaine de Montbel et la forêt de Mercoire qui sont visibles depuis le promontoire. 
    Avant le XIIe siècle, Châteauneuf-de-Randon avait pour seigneurs les comtes de Barcelone; l'un d'eux, Raymond Bérenger, le confia en fief aux frères Guarin et Odilon (1126), dont les successeurs fondèrent l'abbaye de Mercoire (1187-1223). Plus tard, un de ses seigneurs eut de violents débats avec Guillaume de Peyre, évêque de Mende, qui lui reprochait d'opprimer les paysans, ses vassaux. 
    Guillaume envahit ses domaines et l'obligea à demander la paix. Odilon Guarin fit, en 1226, acte de soumission au roi Louis VIII. De 1233 à 1243, les seigneurs de Randon, en guerre ouverte avec les Polignac, devinrent leurs alliés, grâce à la médiation de Bernard de Montaigne, évêque du Puy en Velay, et finirent par se fondre entièrement dans cette maison. 
    Châteauneuf-de-Randon, devenu une des places fortes du Gévaudan, tomba, en 1361, au pouvoir des grandes compagnies, dont l'un des chefs, Séguin de Badifol, chevalier gascon, courait le pays à la tête de 3000 pillards. Vingt ans plus tard, en 1380, d'autres s'en emparèrent. Ces compagnies, moitié anglaises, moitié gasconnes, à la faveur des guerres entre la France et l'Angleterre, s'étaient cantonnées dans plusieurs places fortes de l'Auvergne et du Languedoc. 
    Alors que la guerre de Cent Ans (1337-1453) fait rage dans tout le pays, le pape gévaudanais Urbain V tente de faire défendre son pays assailli depuis août 1365. Le grand connétable de France Bertrand du Guesclin chargé par le roi Charles V de libérer le pays, est fait prisonnier en Aragon. Vers 1379, les États du Gévaudan tentent de négocier avec les Anglais qui détiennent l'Auvergne, le Rouergue et donc le Gévaudan. Ces négociations se révélant infructueuses, le roi demande à du Guesclin, depuis libéré, de se rendre dans le Massif Central pour le délivrer de l'envahisseur anglais. Châteauneuf-de-Randon était alors l'un des nombreux châteaux de la région détenus par les Anglais, et le refuge de nombreux pilleurs qui s'attaquaient aux pays du Velay. En arrivant au Puy, en mai 1380, la population demande alors à du Guesclin de s'attaquer à Châteauneuf. 
    Il commence alors par l'Auvergne, libérant le château de Ruines (proche de Saint-Flour et propriété de la baronnie d'Apcher). Recrutant alors des soldats, et relayé par ceux envoyés par Le Puy, il fait route vers Châteauneuf. On estime que c'est vers fin juin qu'il arrive vers le château. Commence alors le siège devant la forteresse de Châteauneuf. Vraisemblablement, les troupes de du Guesclin étaient parvenues à encercler la citadelle, le camp principal se situant vers le lieu-dit de l'Habitarelle. Le blocus et les batailles y sont terribles sous la chaleur de ce mois de juillet 1380, et une trêve est accordée aux assiégés, en échange de quoi ils promettent de se rendre s'ils ne sont pas secourus. 
    Les secours ne semblent pas arriver et du Guesclin est proche de conquérir Châteauneuf, quand il tombe malade. La légende veut qu'en rentrant d'un combat en direction du camp de l'Habitarelle il se soit désaltéré à la fontaine de la Clauze. La chaleur et la rudesse du combat associées à une eau trop froide auraient provoqué une congestion. Du Guesclin reçoit les derniers sacrements vers le 10 juillet, alors que pendant ce temps les Anglais s'apprêtent à rendre les clés de la citadelle. Il meurt le 13 ou le 14 juillet 1380, avec pour dernier fait d'armes d'avoir libéré Châteauneuf. Des divergences existent cependant sur la date à laquelle les Anglais ont rendu les armes, en effet ceux-ci avaient promis de les rendre à du Guesclin, et sa mort aurait pu provoquer un sursaut d'orgueil. Mais les troupes françaises, pleurant leur connétable, jurent de passer à trépas quiconque tenterait un acte héroïque, exécutant également les otages. Les Anglais auraient ainsi préféré se rendre plutôt que de perdre des hommes.
  • « Messire Bertrand, dit Froissart, jura que jamais ne partiroit d'illec (de là) qu'il n'eust le chastel à son plaisir; mais une maladie le print, dont il accoucha au lit; pour ce ne se défit mie le siège; mais ses gens en furent plus aigres que devant. » L'expansion du village, la disparition du château : La citadelle de Châteauneuf était vraisemblablement en forme de losange, les angles étant situés pour l'un au niveau du Calvaire, un autre étant le donjon de la Tour des Anglais, au sud vers l'entrée de la citadelle et à l'est en opposition avec la tour. Elle servit aux XVe et XVIe siècles de refuge pour les habitants alentour en cas de mauvaise période. C'est à ce moment là que Châteauneuf a alors englobé les lieux-dits à ses pieds : l'Habitarelle et les Combettes Planes entre autres. Vers 1632, le roi Louis XIII ordonne que l'on démantèle les châteaux de Luc, Grèzes et Châteauneuf. On utilisera les restes du château pour construire l'église du village et une partie des habitations. 


Vestiges préhistoriques et antiques 

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Architecture civile 

  • Ruines du château de Randon 12ème, sur le Truc de Randon (à Estables) 
  • # Vestiges de l'enceinte : tour des Anglais*. 
    # Cénotaphe de granit à la mémoire de Du Guesclin au lieu-dit l'Habitarelle (MH). 
    # Pont du moulin de Rodier. 
    # Fontaine de la Glauze. 
    # Four banal aux Combettes-Planes. 


Architecture sacrée 

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Citation:
A toutes et tous que la présente liront ou entendront 

Adissiatz. 

Nous, LeGueux, Roy d’Armes de France, faisons savoir : 

Que nous accédons à la demande de messer Phelipe de Saunhac quant à son fief dict de retraite. 

Qu'en conséquence, est octroyé à messer Phelipe de Saunhac le fief de Randon. 

Que le dit fief de Randon est élevé en Vicomté. 

Que le dit Phelipe de Saunhac portera «D'or à trois pals d'azur, au chef de gueules», soit après dessin : 
 

Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente, apposons notre scel. 

Siaga atal. 

Fach lo vinten d'agost de l'an mila quatre cent cinquanta sièis en la gleisòla de sant Antòni lo pichòt 
Fait le vingtième d'août de l'an mille quatre cent cinquante six en la chapelle de Saint Antoine le Petit. 
 

 

Citation:
Citation:
Moi, Phelipe de Saunhac, Vicomte de Randon, Baron d'Apcher, Seigneur de Giry en Nivernais, 


À vous, hérauts ès généalogie, 
Salut. 
Par la présente, je souhaite transmettre, en vertu du lignage noble et de mon vivant, mes titres, fiefs et devoirs de Vicomte de Randon, Baron d'Apcher et Seigneur de Giry à mon fils, Aymeric de Saunhac. 
Je demeurerai, par mon épouse, Umiko de Prume, Vicomte de Voiron, Baron de Varces et Seigneur de Fontaine. 
Ainsi je renonce pour moi aux fiefs de Randon, Apcher et Giry. Les deux premiers, en vertu des édits sur le lignage noble, iront directement à mon fils, désormais majeur, qui prêtera allégeance au Languedoc en son nom propre pour les temps à venir. Le troisième, Giry, que je tiens de l'insupportable Duchesse du Nivernais, Béatrice de Castelmaure, ma nièce, sera réattribué selon son bon plaisir. J'espère toutefois que son orgueil n'ira pas jusqu'à nier à mon fils un héritage dont Charles de Castelmaure, mon frère, a voulu doter ma lignée. 
Qu'il soit également su, que, dès ce jour et dans l'attente de la validation de la présente transmission par les hérauts généalogistes, que l'on dit fort occupés, je donne procuration à mon fils et héritier Aymeric de Saunhac pour prêter allégeance en mon nom, en attendant de pouvoir le faire en son propre nom. Copie de cette lettre sera ainsi envoyée au Héraut du Languedoc, pour faire valoir ce que de droit. 
Qu'il en soit ainsi, heureusement. 
Fait à Randon, le 10 février de l'an d'Horace MCDLVIII. 
 

Citation:
Vu les édits héraldiques ; 

Su les coutumes héraldiques ; 
Vu la demande de leg par Phelipe de Sauhac pour son fils, le X de février mil quatre cent cinquante-huit ; 

Considérant que Aymeric de Saunhac est issu du mariage de Phelipe de Saunhac & de Umiko de Prume ; 
Considérant que Phelipe de Saunhac est baptisé ; 

Nous, Félix Barrauld, décrétons que la vicomté de Randon, sise en Languedoc, est léguée à Aymeric de Saunhac. Celui-ci est d'ore en avant vicomte de Randon. Nous l'enjoignons à porter les armes & les titres de son fief, & à remplir les devoirs y afférents. 

Item, nous décrétons que la baronnie d'Apcher, sise en Languedoc, est léguée à Aymeric de Saunhac. Celui-ci est d'ore en avant baron d'Apcher. Nous l'enjoignons à porter les armes & les titres de son fief, & à remplir les devoirs y afférents. 


Copie sera transmise au héraut Languedoc dans le cadre de la mise à jour du nobiliaire provincial. 

Donné à Paris, le XIX de février mil quatre cent cinquante-huit 

Félix Barrauld, dit « Mnémosyne » 

 

 

 

Citation:

CERTIFICAT DE SUCCESSION NOBILIAIRE
 



Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, dite Montjoie, Roi d'Armes de France :
 


  • prenons acte du trépas de Monseigneur Aymeric de Saunhac, vicomte de Randon, baron d'Apcher

  • en outre, considérant les coutumes héraldiques et les lois héraldiques royales du neuf juillet de l'an de grâce mille quatre cent cinquante-huit révisées le six juillet de l'an de grâce mille quatre cent cinquante-neuf en leur chapitre six relatif au lignage noble et à l'hérédité prévoyant le cas des successions prévues par voie testamentaire au bénéfice de ses collatéraux avec perte d'un niveau du rang des fiefs ainsi légués, considérant le testament dudit Aymeric de Saunhac dûment enregistré le vingt-huitième jour de novembre de l'an de de grâce mille quatre cent cinquante-neuf par la Hérauderie de France et désignant comme héritier Salvaire d'Irissarri, son cousin, décrétons conséquemment que ledit Salvaire d'Irissarri jouit désormais de plein droit des baronnies de Randon et d'Apcher, mouvantes du comté de Languedoc, et de tous les droits, prérogatives, honneurs, préséances, privilèges, franchises, fruits et profits y étant attachés; 

  • enjoignons le nouveau baron à porter titre et à arborer armes de ses fiefs en vertu des coutumes et décrets susdits.


  • Rédigé et scellé le trentième jour de novembre de l'an de grâce MCDLIX.