Fief Seigneurial issu de mérite (non attribué)

Vassal du Comté de Cessenon

 


Actuel Seigneur : 

Précédent Seigneur : Agnès de Carpadant

 

 

Description du Blason : « Taillé de gueules et d'azur, au caillou d'argent brochant. »

Devise : /

Nom des habitants : Causseranaises - Causseranais

 

 

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Généralités historiques 

On possède peu d’informations sur le château de Causses, il dépend de la châtellenie de Cessenon. Il est cité en 1199 comme « castrum de Caucio » En 1406, ses propriétaires Raymond de Cabrières et Veziade d’Anduze donnent à l’Aumône du chapitre de la cathédrale Saint-Just de Narbonne, « trois parts du Château de Causses avec toutes leurs appartenances, la borie de Pradines et le bois de Mont Peyroux audit terroir ». Le village de Causses s’enroule en spirale autour de l’église et du château, tout deux étroitement imbriqués. Au Moyen Âge, la paroisse est liée au chapitre de Narbonne et le village de Causses fait partie de la châtellenie de Cessenon, une des plus importantes (30000 ha) de la vicomté de Béziers. Autour tout appartient à Murviel : Veyran, Jougran, Saint-Nazaire-de-Ladarez… On trouve un temps trace d’une famille seigneuriale : la famille Fraissinet de Vessas est connue à Saint-Gervais-sur-Mare, près de Bédarieux, à Cessenon. Mais il faut savoir que la châtellenie de Cessenon possédait tout un réseau de petits châteaux gouvernés par des baillis. 


Vestiges préhistoriques et antiques 

  • Le petit plateau sur lequel est bâti le village de Causses garde des traces d’une présence humaine vieille de près de 4 millénaires. On trouve également une station néolithique sur le Pech du Mont Peyroux. 
  • Nécropole de Pradines 
    [La nécropole de Pradines est connue depuis 1949 (Montagner, 1948). Elle a été découverte lors de bouleversement dus aux travaux agricoles en 1948. Cette évaluation a permis de vérifier le bon état de conservation de plusieurs tombes. D'autres ont été partiellement écrêtées par les labours récents. Les tombes les mieux conservées ont encore leur structure de signalisation intacte. Les deux sépultures fouillées ont livré un mobilier typique du facies Grand Bassin I (lère moitié du Vlle s. av. jc). Les prospections entamées en 1998 et poursuivies autour de la nécropole permettront pour la première fois dans la vallée de l'Orb d'insérer un cimetière dans son contexte archéologique proche. 
    Ces vestiges très sommairement publiés ont permis de distinguer deux phases d'occupation : l'une du Bronze Final (constituée notamment par un lot de trois épingles présentées au Musée Saint-Jacques à Béziers) et l'autre (Nickels, 426, 1989) du premier Age du fer (couteau et rasoir enfer). Aucune véritable recherche n'a été menée sur cette nécropole. En Minervois, l'étude des nécropoles à incinération est bien avancée surtout en ce qui concerne le Bronze Final IIIb (Janin, 1996). Par contre, nous ne disposons à l'heure actuelle d'aucune donnée sur la première moitié du Vlle s. av. n. è., période représentée dans cette nécropole. Dans la moyenne vallée de l'Orb, les nécropoles à incinération sont peu nombreuses et ont toutes été détruites au cours de travaux agricoles (Nécropole de Roquecourbe à Puisserguier, Giry, 1979 et la nécropole de Mayro à Cazouls-les-Béziers). La découverte de tombes encore bien conservées confirme relance l'intérêt de cette petite nécropole de Causses, première découverte de ce type en Biterrois occidental.] 
  • La présence romaine persiste sous la forme de deux piliers cylindriques, planté au beau milieu d’une vigne. De multiples théories ont essayé de donné un sens à leur présence sans réel succès. Des tombes wisigothiques sont présentes à Varailhac, Veyran et le village de Causses.

 

Architecture civile 

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Architecture sacrée 

  • L’église paroissiale de Causses est une ancienne chapelle castrale. Ce qui explique peut-être qu’elle soit entourée d’habitations. Par le grenier de l’une d’elles, on accède à un ancien chemin de ronde. Le chœur et l’abside semi-circulaire de l’église datent de la fin du Xè siècle-début XIè siècle. La chapelle latérale à droite du chœur est du XVe siècle, voûtée d’ogives à culots historiés (les 4 évangélistes). Au sud, une autre chapelle avec une voûte à liernes du 15ème siècle est très belle. L’escalier à vis qui permet d’accéder au clocher (ancienne tour de défense dominant la plaine vers Béziers) est également du XVe siècle. La nef romane a été remaniée au 15è et possède deux travées. Une statue de saint Clair qui tient une livre ouvert à la page des 10 commandements, écrits en hébreu. 
  • Prieuré Saint-Sever : On peut voir aujourd’hui au hameau de Veyran un Prieuré, exemple du premier art roman, dit « lombard ». Il se caractérise ici par l’opulence de son abside. Le mur absidal, en effet, raidi par de petits contreforts, appelés lésènes, est percé par une seule fenêtre à lumière très étroite. L’abside semi-circulaire est ornée de bandes lombardes et de cordons de lave (basalte noir). La nef est charpentée. Vraisemblablement construit au XIe siècle, la plus ancienne trace écrite que nous ayons conservé de ce prieuré date de 1156. Néanmoins, on trouve dès 922 la mention d’un « Molinus de Avairano » moulin de Veyran. Ce prieuré relevait de l'abbaye de Cassan.

Citation:
Par la présente, 
Nous, Eragon de Lisaran, Maréchal d'Armes de France et Héraut du Poitou, faisons acte de la demande de Dame Alandrisse de Montbazon-Navailles de Lortz, quant à l'octroi d'une seigneurie se trouvant sur ses terres de Cessenon Sise au fief nommé Causses, à Dame Agnès de Carpadant

Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à ladite seigneurie est taillé de gueules et d'azur au caillou d'argent brochant, soit, après dessin : 

 


Pour compléter le présent dossier, voici un lettre manuscrite de Alandrisse de Montbazon-Navailles de Lortz, attestant de la volonté de cession d'une seigneurie à dame Agnès de Carpadant

Citation:
De nous, Alandrisse de Montbazon-Navailles de Lortz, 
A vous, Languedoc, 

Salutation, 

Par cette missive, nous souhaiterions prendre officiellement pour vassale, Agnès de Carpadant. Nous veillons sur elle aussi loin que va notre mémoire. C'est une jeune femme qui sera nous le savons faire rayonner nos terres dans le Royaume. 

De part sa bonne tenue et ses connaissances nous lui confions le cœur léger la seigneurie de Causses. Fief appartenant à notre Vicomté de Cessenon, nous lui laissons ainsi la charge de ses terres qui nous aimons. 

Que le Très Haut protège la France, 

Faict à Uzes, 
Le 21 Avril mil quatre cent cinquante neuf, 



Par nostre Scel, actons ce document comme valide et conforme aux règlements Héraldiques et nous certifions, que Languedoc a été le témoin Héraldique des serments vassaliques échangés entre l'octroyant et l'octroyé. 

Faict à Paris le vingt-huitième jour du Mois de Juin 1459 sous le règne de nostre souveraine bien aimée la Reyne Béatrice 1ère. 

 
 

 

Citation:
Certificat de déshérence 

Nous, Archybald de Hatzfeld Louvelle, héraut d'armes royal « Sylvestre », 

  • actons le décès de dame Agnes de Carpadant, Dame de Causses et de Saint-Georges-de-Montaigu, 

  • considérant que la défunte a rendu l'âme et rejoint le royaume du Très-Haut et considérant les coutumes et lois héraldiques relatives au lignage noble et à l'hérédité compilées en le codex Levan, et plus particulièrement concernant les seigneuries issues de mérite, 

  • constatons la chute en déshérence de la Seigneurie de Causses, et décrétons la saisie féodale dudit fief par la Vicomté de Cessenon dont elle dépend, afin qu'icelle puisse à nouveau être octroyée selon les bonnes grâces de son seigneur. 

Donné le 2 mai de l'an de grâce 1460.