Concernant le fief

Attribution actuelle : Clara Melodye d'Alveirny (attribué en héritage)

Précédent(s) Seigneur(s) : Arthur Cano d'Alveirny

 

La description des armoiries est : « De sable au pal losangé de gueules et d’argent. »

La devise du fief est : Inconnue

Sa population se nomme : Génolhacoises - Génolhacois

   

Généralités historiques

  • Génolhac est une co-seigneurie et les premières familles sont Anduze, Randon. Plus tard viendront les Polignac, Budos, etc. Le seigneur ecclésiastique est l'évêque d'Uzès. 
    La succession s’établit comme suit : 
    Anduze 
    * 1029 à 1054 - Bermond, seigneur d’Anduze 
    * 1054 à 1078 - Bernard, seigneur d’Anduze, son fils 
    * 1078 à 1109 - Raymond, seigneur d’Anduze, son fils 
    * 1109 à 1128 - Bernard, seigneur d’Anduze, son fils 
    * 1128 à 1162 - Bernard, seigneur d’Anduze, son fils 
    * 1162 à 1169 - Bertrand, seigneur d’Anduze, son fils 
    * 1169 à 1200 - Bernard, seigneur d’Anduze, son fils 
    * 1200 à 1223 - Bernard, seigneur d’Anduze, son fils 
    * 1223 à v. 1250 - Bernard, seigneur des Portes de Largentière et d’Alès, son fils 
    * v. 1250 à 1289 - Marguerite, dame des Portes, sa fille et héritière, qui épouse Randon, seigneur de Châteauneuf-Randon 
    * 1289 à 1303 - Guillaume, seigneur de Châteauneuf-Randon, leur fils 
    * 1303 à 1334 - Marquise, dame de Randon, fille et héritière du précédent, qui épouse Armand, vicomte de Polignac 
    * 1334 à 1351 - Armand de Randon, vicomte de Polignac, leur fils 
    * 1351 à ... - Marguerite de Polignac, sa fille et héritière 
    * ... à 1385 - Randonnet, vicomte de Polignac, seigneur de Randon, son petit cousin 
    * 1385 à 1421 - Randon, vicomte de Polignac, seigneur de Randon, son frère 
  • Au IIIe siècle, saint Martial répand le christianisme dans la région. Mais les premiers seigneurs semblent avoir eu beaucoup de sympathie pour le catharisme occitan plus par politique que par conviction. 
  • Dès le haut Moyen Âge, le chemin de Regordane traverse Génolhac et reliait la Province romaine à l'Auvergne (Némausus-Gergovie). Génolhac, pendant l'Antiquité, est sur la piste de l'étain, métal indispensable à la fabrication du bronze. Cet étain venait des îles Cassitérides en Cornouaille britannique. Elle était probablement sur la piste des Phéniciens, des Phocéens et des Romains. Ce fut probablement la voie suivie par César pour aller attaquer les Arvernes (cf "La guerre des Gaules" de Jules César). 
  • Le 12 mai 1228, Génolhac reçoit sa charte du seigneur Bernard d'Anduze, neveu de Raymond VII, comte de Toulouse, confirmée et complétée le 30 mars 1234. 
  • Le passage de Saint Louis. 
    C'est en 1271, que le roi Louis IX traverse la région par Concoules, Génolhac et Portes, en se rendant à Aigues-Mortes pour la croisade où il devait trouver la mort sous les murs de Tunis. Les féodaux prendront une grande part aux Croisades, notamment la vieille famille des Hérail de Brésis.

 

Vestiges préhistoriques et antiques

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Architectures civiles

  • Le village était entouré de terres agricoles, de vignes, de terres à céréales et de prés. Du côté de la rivière, appelé le "Merdarier", on note la présence de nombreux moulins (les "moly") et l'on décèle facilement les "gourgues" les précédant afin de donner une pression et un débit suffisant à l'eau pour actionner les roues horizontales qui ensuite entraînent la meule tournante sur celle qui est fixe, la "dormante". 
  • La grande rue s'appelle la rue droite. Elle est le passage de la fameuse "Voie Régordane". Elle pénètre et ressort de la cité par deux portails. La partie basse de la Grande rue s'achève par le Piedeville et que l'on nomme le quartier nord après le pont sur la Gardonnette, le "chef de ville" (cap de ville). 
  • Au Moyen âge, probablement entre la taverne du Midi (actuel café du Midi) et la ruelle de la Bouissonade, il y avait un pigeonnier seigneurial. Le champ voisin prit alors le nom de Champ du Colombier. Il passe entre de nombreuses mains dont celles des "Patriarche", famille aristocratique. Il parvient aux Pères Dominicains ou "Frères Prêcheurs", en 1472. 
    Chaque année, après les récoltes, les habitants de Génolhac jouissent du privilège d'y pouvoir danser, jouer aux quilles et autres "jeux honnêtes". 
  • Maison au n°42 de la Grande rue 
    Cette maison était probablement l'une des plus cossues de Génolhac et aujourd'hui la plus riche en inscriptions, sculptures et traces du passé. En effet, elle comporte quatre têtes humaines, quatre têtes d'animaux (moutons ? ) et un ensemble d'inscriptions et motif central se situant au-dessus de la porte d'entrée actuelle. Toutes ces ornementations sont taillées dans du grès. 
    Dans le corridor d'entrée, il y a d'autres inscriptions. On sait que cette maison appartenait en 1500-1520 à Peire Argenson et Joahan Quarante. 
  • Maison au n° 7 de la Grand-rue 
    Antoine del Ranc était un "peyrolier" fabriquant de peyrous donc un chaudronnier (métier bruyant !) Il habitait presqu'en face de l'actuelle mairie entre 1510 et 1530. En 1533; quand on fît des lotissements et un quartier neuf (plus au sud que le magasin Mallet), il construisit sa maison et fit graver la plaque. Il fabriquait aussi des "ferrats", seaux de cuivre cylindriques pour transporter et garder l'eau (les peyrous, eux, allaient au feu). 
  • Sous un grand arc rapetassé, deux portes jumelles en plein cintre sont aménagées selon l'usage du pays très répandu au XVI ème et dont on retrouve de nombreux exemples à Génolhac, Villefort, Vielvic et La Garde-Guérin, permettant de parler d'architecture régordanienne. [Au XVIII ème siècle, on brise les fenêtres à meneaux et on aménage de nouvelles ouvertures avec des linteaux en forme d'arc surbaissé au goût du jour. C'est à cette époque que l'on détruit une partie des grands arcs pour ménager de grandes ouvertures rectangulaires semblables à des entrées de garages. Le XIX ème parachève le massacre en brisant les deux petites portes jumelles en plein cintre et en ménageant à leur place une porte rectangulaire.] 
  • La pâtisserie 
    Superbe fenêtre géminée trilobée du 14 ème siècle, ornée au centre d'une fleur de lys et d'un chapiteau décorée de feuilles (travail présumé des Compagnons de France car il n'en existe pas de semblable dans la région. On peut également discerner aisément la réutilisation et les modifications de la façade au cours des siècles : changement de niveau des étages, obstruction des portails jumelés en arcs brisés et rétrécissement des fenêtres dû à un impôt sur les ouvertures.

 

Architectures sacrées : 

  • L'église de Génolhac est sous le patronage de Saint Pierre puis plus tard sous celui de Saint Gilles. L’église possède clocher à peigne et tour carrée de l'ancien château, tous deux du XIIe siècle. 
  • En 1298, Guillaume de Randon, vicomte de Polignac et seigneur de Génolhac, fonda le couvent des Dominicains de Génolhac (Ordre des Frères Prêcheurs), autorisé par le Pape Boniface VIII en 1300, et le pourvut d’un enclos pour y établir leur église et bâtiments conventuels. L’église est dédiée à Notre-Dame de Pitié ou des Sept-Douleurs et comprend six chapelles érigées à diverses dates, la plus ancienne en 1369 et la plus récente en 1765. Au cours des 14ème et surtout 15ème siècles, le couvent reçoit de nombreuses donations pieuses (en échange de prières, messes, sépultures…) qui accroissent sa richesse en terres, celles-ci s’étendant jusqu'à La Canourgue, Villefort, Altier, Collet-de-Dèze, Portes…). Le couvent aurait compté alors de 20 à 30 religieux consacrant leur vie à l’étude, l’enseignement, la prière et la prédication. Le cloître se situait juste en dessous (sud) de l’église (temple actuel). 

Documents relatifs au fief

 


Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

 

 

Savoir faisons à tous présents et à venir : 

Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales et après consultation du Collège Héraldique de France, validons et contresignons la demande de Sa Grandeur Adriendesage, comte du Languedoc, quant à l'octroi d'un fief de mérite sur les terres du Languedoc à Arthurcano

Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, confirmons que le fief de Génolhac (Ginolhac) est bien fief mouvant du comté du Languedoc

Et qu'en conséquence de quoi, messire Arthurcano se voit octroyer le fief de mérite de Génolhac, érigé en seigneurie et portera, après prime allégeance en bonne et due forme, « de sable, au pal losangé de gueules et d’argent », soit après dessin : 


 
En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le sixième jour d'avril de l'an de grâce MCDLX.



 

 

~ CONTRESEING de SUCCESSION de FIEF ~ 

Nous, Enduril de Noùmerchat, Héraut d'Armes du Royaume de France pour la marche languedocienne et ainsi connue comme "Languedoc", 


En conformité avec le certificat de succession héraldique joint, émis par le héraut es généalogie en charge, Sylvestre actant la transmission à d'Enric d'Alveirny* du comté de Corbières et de Clara Melodye d'Alveirny** de la seigneurie de Génolhac sous la tutelle héraldique de Heaveen Sokratès du Couguain*** en date du 20 novembre 1463. 


Témoignons avoir assisté en ce jour du 1er décembre 1463, à l'échange de serments de vassalité entre Sa Grandeur Adrea de Mortemart Amnell****, Comte du Languedoc et Heaveen Sokratès du Couguain. 


Et pour que nul ne puisse aller à l'encontre de cet octroi, signons et apposons notre scel.


 

   

SUCCESSION ~ HÉRITAGE
 

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Nous, June Sidjéno, Héraut d'Armes Royal ès Généalogie dict Sylvestre, annonçons par la présente :
 


  • Acter ce jour le décès de Sa Grandeur Arthur Cano d'Alveirny*, Comte de Corbières, Seigneur de Génolhac.


Considérant le testament valide du défunt, signé et enregistré le 22 mars 1463 en Hérauderie Royale de France, 

Considérant son union légitime avec feue 
Jayzabelle d'Alveirny
*, 

Considérant les deux enfants nés de cette union, que le testament désigne comme héritiers des fiefs en cas de décès de l'épouse, 

Considérant que les héritiers ont accepté cet héritage, 


  • Actons l'héritage du Comté de Corbières, mouvant du Comté du Languedoc, à Enric Artús Tomas Cano d'Alveirny*. 
  • Actons l'héritage de la Seigneurie de Génolhac, mouvante du Comté du Languedoc, à Clara Melodye d'Alveirny*.


Considérant cependant la minorité des héritiers sus-nommés, 

Considérant que le testament nomme deux tuteurs en les personnes de Sylven d'Artignac et de Heaven Sokratès du Cougain, 

Considérant que Sylven d'Artignac est à ce jour porté disparu, et ce depuis le 21 mars 1463, 

Considérant que Heaven Sokratès du Cougain a accepté la charge des deux tutelles, 


  • Actons la mise sous tutelle d'Enric Artús Tomas Cano d'Alveirny et l'administration du Comté de Corbières par Heaven Sokratès du Cougain, sous le régime de la tutelle féodale. 
  • Actons la mise sous tutelle de Clara Melodye d'Alveirny et l'administration de la Seigneurie de Génolhac par Heaven Sokratès du Cougain, sous le régime de la tutelle féodale.


Conformément aux dispositions du Chapitre VI des Loys Héraldiques, dictes "Codex Levan" en vigueur dans le Royaume de France, les héritiers ne pourront jouir du plein droit des fiefs, avec les droits, usufruits et devoirs qui y sont attachés, qu'à leur majorité légale, soit à l'âge de quatorze ans révolus. 

Nous invitons la nouvelle tutrice à prendre contact avec le Héraut en charge de la province concernée, afin de remplir les devoirs et obligations qu'impliquent sa tutelle. 


  • Actons la passation du titre de Chef de famille d'Alveirny à Enric Artús Tomas Cano d'Alveirny. La famille sera mise en dormance tant que celui-ci n'aura pas atteint sa majorité légale.



Faict et scellé à Paris, le 20 novembre 1463.
 




[* IG : Arthurcano ; Jayzabelle ; Enric ; Clara_melodye ; Sylven ; Heaveen]