Concernant le fief

Attribution actuelle : Adelphe Casalièr dict « Remiremont » (attribué en héritage)

Précédent(s) Seigneur(s) : Cristòl de SìarrAimelina de Sìarr 

 

La description des armoiries est : « Echiqueté d'or et d'azur de huit tires. »

La devise du fief est : Inconnue

Sa population se nomme : Inconnu

 

 

Seigneuries vassales recensées

Généralités historiques

  • Sous l'occupation romaine, le territoire fait partie, dès -120, de la province Narbonnaise. De cette présence romaine restent des vestiges, dont le plus connu est vraisemblablement l'aqueduc d'Ansignan. 
    Les Wisigoths envahissent la région au Ve siècle. Le territoire est alors situé au sud de leur royaume, la Septimanie. Les Francs, menés par Pépin le Bref, délogent les musulmans, en 711, qui ont à leur tour envahi la zone. La construction de sites religieux, tel le Chapitre de Saint-Paul-de-Fenouillet, est ensuite encouragée, notamment par Charlemagne. La Septimanie est divisée en 842 sous Charles le Chauve, laissant les Fenouillèdes au sein d'une entité appelée marche d'Espagne. Le premier vicomte est installé au château de Fenouillet dès le Xe siècle. 
    Le Fenouillèdes ("Pagus Fenolietensis", à savoir pays des foins) fait partie intégrante du Languedoc et de l'Occitanie mais son histoire est intimement liée avec ses voisins catalans voire espagnols (voir Nuno Sanche de Roussillon). Le "château cathare" de Quéribus atteste de ce passé tumultueux. Le Fenouillèdes a vécu l'histoire des Cathares . Saint-Paul-de-Fenouillet conserve avec son Chapître, les vestiges de l'ancienne Abbaye de Saint Paul qui fut dotée par le Comte Sunifred au Xe siècle. Elle dépendait du diocèse de Narbonne puis fut rattachée en 1318 à l'évêché d'Alet. 
  • La première mention du Fenouillèdes remonte à 842, celle de Fenouillet date de 904. La vicomté relève alors du comté catalan de Besalu (près de Figueres). La cour vicomtale prospère à travers le XIe s., obtenant par exemple le droit d'installer une abbaye dans le castrum. En 1011 un bulle du Pape Serge IV indique qu’un monastère consacré à Saint Pierre sera établi dans le comté du Fenouillèdes. Vraisemblablement ce monastère fut construit à l’intérieur du château vicomtal, d’où le nom de château Saint Pierre. Le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel se complètent ainsi dans une politique de développement du domaine contrôlé. 
    A la fin du XIIe s., le vicomte Arnaud meurt sans héritier mâle, alors que sa femme est enceinte. Sa fille posthume, Ava, épouse un cadet de la famille de Saissac, Pierre, qui relève le titre vicomtal. 
    Est-ce sous son influence que le catharisme atteint la région ou y était-il déjà présent ? Nous ne le savons pas, mais les registres d'Inquisition nous indiquent qu'une communauté cathare, suffisamment structurée pour avoir son propre diacre, était implantée dans le pays. 
    En 1222, discrédité par son soutien à l’hérésie cathare, le vicomte Pierre de Fenouillet est dépossédé de la vicomté de Fenouillèdes au profit du comte du Roussillon Nunyo Sanche. Pierre de Fenouillet entre alors en guerre avec le comte et ce n’est que 7 ans plus tard qu’il se décide à déposer les armes. En dédommagement de cette guerre, il cède au comte du Roussillon le château de Fenouillet et la vicomté. 
    Pierre de Fenouillet n’en désarme pas moins et veut récupérer le Fenouillèdes et son château. De 1229 à 1242, il participe aux grandes rébellions occitanes pour secouer le joug français. Malheureusement, l’échec historique de ces tentatives mettra un terme définitif à ses espoirs de réintégrer ses biens. Il meurt en 1243 dans la commanderie templière du Mas Deu, et en 1258 la vicomté de Fenouillèdes passe définitivement dans les possessions royales françaises. 
    Fenouillet devient alors, comme tous les grands châteaux de l’époque, une place forte de frontière sous l’autorité du roi de France. A cause de cette situation frontalière, le Fenouillèdes souffre d’un conflit permanent entre la France, l’Aragon, puis l’Espagne. 
  • Le siège de la vicomté était au château St Pierre, central dans la vallée. Il était protégé par le Sud par la tour de Sabarda, érigé sur un pic rocheux, et par le Nord par Castel-Fizel , aujourd'hui sur le territoire de Caudiès de Conflent. 
    Pour sa défense, Fenouillet était protégé par trois châteaux formant un ensemble apte à contrer toute attaque 
    -Saint-Pierre, la résidence du vicomte, 
    -Castel-Fizel qui surveillait la vallée de la Boulzane en direction de Caudiès, 
    -Sabarda, un poste de surveillance situé à l'ouest. 
    Ils auraient été construits après le traité de Corbeil qui, en 1258, reconnaissait l'annexion à la France.

 

Vestiges préhistoriques et antiques

  • Sites gallo-romains : Aqueduc d'Ansignan 
  • Sites préhistoriques : Tautavel - Caune de l'Arago

Architectures civiles

  • Le château de Fenouillet, à la différence de ces célèbres voisins Peyrepertuse et Puilaurens, n'a pas été rebâti par la couronne de France mais au contraire démantelé. De ce fait, Fenouillet apparaît comme un rare exemple d'architecture militaire seigneuriale locale n'ayant pas été remanié après la croisade contre les Albigeois. 
  • Château de Quéribus - Château de Peyrepertuse - Château de Montalba - Tour de Lansac - Tour Trémoine - Château de Fenouillet - Castel Sabarda 
  • Depuis le hameau de la Vilasse, un chemin permet de gagner les restes du château de Sabarda, bâti sur un éperon rocheux. Ce chemin continue vers la forêt de Boucheville, que l'on peut atteindre par d'autres endroits, notamment le col de Tulla.

Architectures sacrées

  • Prieuré de Marcevol - Chapître de St-Paul-de-Fenouillet 
  • Non loin de Caudiès-de-Fenouillèdes en prenant la direction Sournia, se trouve un édifice placé sur un promontoire en bordure de la route. Il s’agit de Notre-Dame-de-Laval, une église gothique datant du XVe siècle. 
    La pièce la plus impressionnante de cet ancien ermitage dédié à la vierge est sans doute le retable du maître-autel en bois sculpté et doré. 
    Porte supérieure de Notre-Dame de « Donne-Pain » avec chapiteaux et colonnes au style roman. 
  • Hormis les richesses naturelles, les gorges de Galamus abritent un édifice surprenant accroché à la falaise, l’ermitage Saint-Antoine-de-Galamus. Cet ermitage existe depuis le VIIe siècle. 
    A l’époque, seules les grottes étaient présentes. Les religieux y venaient alors rechercher l’isolement. C’est au XVe siècle que le lieu est réellement aménagé pour devenir un lieu de pèlerinage important.

Documents relatifs au fief