Fief Seigneurial issu de mérite (non attribué)

Vassal du Comté de Saint-Gilles

 


Actuel Seigneur : 

Précédent Seigneur :  

 

 

Description du Blason : « De sinople à deux branches de genêt d'argent posées en sautoir, chargé en pointe d'une lampe à huile romaine d'or allumée de gueules. »

Devise : /

Nom des habitants : Généracoises - Généracois

 

 

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Généralités historiques 

Le site historique le plus ancien se situe au lieu-dit Puech-Cocon. Ce plateau des Costières, formé d’alluvions, réunit toutes les conditions pour que la vie se développe et que se crée le futur Générac : 
-des terres argileuses permettant leur travail, l'argile étant la matière première d'une industrie florissante au cours des siècles à venir. 
-abondance de bois permettant le chauffage et les constructions. 
-proximité de la Via Domitia et de la ville de Nîmes, qui, combinées, favorisent les échanges commerciaux. 
En 400, Générac est un petit hameau de cabanes en torchis. Le village s’appelait Généracium. 

Au milieu du IXème siècle (821) débute le règne des comtes de Toulouse. Le comté, très vaste, englobe la ville et les terres de Saint-Gilles. Le château est construit à l’époque où Raymond VI de Toulouse, né en 1042, domine le Languedoc. Ce comte portera d’ailleurs le surnom de « Saint-Gilles ». Le fief de Générac est attribué à l’un de ses vassaux. Plus tard, le nom de Bertrand Aton (famille des seigneurs dont une rue de Nîmes porte le nom) sera lié à l’histoire de notre château. En effet, en 1121, Ermessinde, fille de Raymond IV de Toulouse, obtient le fief de Générac en dot lors de son mariage avec Rastaing de Pasquières (Vauvert). Le château et ses terres resteront dans le domaine des comtes de Toulouse jusqu’en 1213. A la fin du XIIème siècle, toute la région est marquée par l’histoire des Cathares dont Raymond VI prend la défense. Avec ses alliés, il affronte les troupes de Simon de Montfort lors de la « croisade des Albigeois. » Vaincu à la bataille de Muret, en 1213, Raymond VI se réfugie en Angleterre. Les croisés de Simon de Montfort se partagent ses terres. En 1216, Raymond VII, fils du comte en exil, né à Beaucaire, rentre d’Angleterre. Il reprend la lutte avec l’aide des rois de Castille, de Navarre et d’Aragon, mais le manque d’organisation des troupes conduit à de nouvelles défaites. C’est la régente de France, Blanche de Castille, mère du futur roi Louis IX, qui obtient la victoire finale. Par le traité de Meaux, en 1229, Raymond VII se soumet et perd toutes ses possessions. C’est la fin du Languedoc comme état indépendant. Le château entre dans le domaine royal, en 1248 il est occupé par des Templiers. Pour préparer sa première croisade, par laquelle il voulait libérer Jérusalem des « Mahométans », Louis IX, plus connut sous le nom de saint Louis, obtint leur aide sous forme d’argent et de bateaux de guerre. C’est en reconnaissance pour cette aide que le château leur fut attribué. En 1285, le petit-fils de Saint-Louis, Philippe IV le Bel, devient roi de France. Très autoritaire, il ne peut accepter le partage du pouvoir. Irrité par la fortune et la puissance des Templiers, il va s’employer à détruire leur ordre. Il y est aidé par le peu scrupuleux Guillaume de Nogaret. Celui-ci, né en 1260, près de Toulouse, d’une famille cathare, devient professeur de droit en 1287. Il s’installe à Marsillargues en 1291. En 1294 il est juge à Beaucaire, conseiller du roi en 1295. Son souverain le charge de partir en Italie pour arrêter le pape Boniface VIII, dont il ne peut supporter l’autorité sur l’église de France. Mais, au moment de son arrestation, le pape âgé de 86 ans meurt. Guillaume retourne en France et le roi le couvre de récompenses. Il le fait seigneur de Marsillargues, Calvisson, Vergèze et de la Vaunage. La seigneurie de Générac passe de même sous son contrôle, il y exerce la justice. C’est alors que le roi et son conseiller s’acharnent contre les Templiers. Guillaume les fait accuser injustement de sorcellerie et autres fautes graves. Les chefs de Templiers sont arrêtés en 1307, puis jugés et condamnés à mourir sur le bûcher. Dès cette date, le château de Générac devient propriété de Guillaume de Nogaret qui le fait, dit-on, restaurer et fortifier. A sa mort, en 1314, l’édifice passe à l’abbaye de Franquevaux. Pendant les deux siècles qui suivent, nous ne savons pas grand choses de son histoire. 

En plein cœur de la région viticole des Costières et aux portes de la Camargue, la tradition de la "bouvine" y est profondément ancrée. 

 

Vestiges préhistoriques et antiques 

  • Station du puech Cocon : mobilier moustérien. 
  • Fabrique de lampes ornées de motifs paléochrétiens, et monnaies du bas Empire (au puech de la Savatte du Cade). 

 

Architecture civile 

  • Bourg de plan circulaire (circulade). 
  • Le château de Générac ne ressemble à aucun autre château construit au Moyen-Age. Situé entre le port de Saint-Gilles et Nîmes, il servait alors de poste d’observation comme de péage. Il n’avait sans doute pas une grande importance militaire, mais son emplacement permettait une surveillance sur les voies reliant ces deux villes puis vers Aigues-Mortes. Si, malgré leur âge, ses trois tours sont toujours solides, il ne fait nullement penser à une forteresse guerrière. Ni murailles, ni donjon, ni créneaux visibles. Il se compose : 
    - de deux tours rondes d’une douzaine de mètres de hauteur et de neuf mètres de diamètre qui s’appuient sur un bâtiment long de 32 m disposé dans le sens Sud-Nord. 
    - Côté Ouest et contre ce bâtiment, est plaquée une tour de forme pentagonale. Elle renferme un escalier à vis de pierre le long duquel on découvre des têtes ailées de trois des quatre évangélistes. Ses fenêtres sont encadrées par des colonnes de pierre taillées et sculptées. Ces embellissements ont été réalisés à l’époque de la renaissance.
  • On estime que la construction du château a débuté vers 1050 pour s’achever vers 1100. Les divers travaux : fortifications, agrandissements des ouvertures, fenêtres à meneaux, s’achèveront en 1545 comme l’indique une pierre gravée en haut de la tour Sud. L’aile Ouest du château vient en appui sur le bâtiment central. Elle s’élève brusque-ment à son extrémité, un peu comme une tour. 
  • Les premières traces des Lavoirs datent de 1255. On parle alors de « Fontaine aux Allemands ». 


Architecture sacrée 

  • Vers l’an 1000, des moines de l’abbaye de Saint-Gilles érigent un petit prieuré qui deviendra, deux siècles plus tard, l’église de Saint-André. [Elle fut détruite lors de la Réforme puis reconstruite au XIXe siècle dans un style romano-byzantin.]