Informations sur le fief

Attribution actuelle : Cebyss de la Roseraie (fief de retraite)

Précédent(s) Seigneur(s) : Aymon de Saissac dict « Bouboule » 

 

Description des armoiries : « D'azur, à la tour d'argent ouverte du champ. »

Devise du fief : Inconnue

Gentilé : Saissagaises - Saissagais

Seigneuries vassales recensées

  • Valsiger (attribuée à Gabrielle de Montbray)

Généralités historiques

Ancienne seigneurie des comtes de Carcassonne au 10ème, tenue par les Lévis au 13ème. 

Le nom de Saissac apparait au Xe siècle et provient du gallo-romain Saxiago qui désigne plus un domaine qu'un village. Son histoire est fortement liée à celle du château. Saissac est alors un village castral construit au XIe siècle et surtout au XIIe siècle. 

 

Vers le milieu du XIIIe siècle, il est déplacé à son emplacement actuel. A partir du XIVe siècle, Saissac est considéré comme un village fortifié. 

Dès le Moyen Âge, Saissac est un village en pleine croissance grâce à la force de l'eau qui est omniprésente. Des industres artisanales comme la draperie et les moulins s'y développent grâce à l'énergie de l'eau. Au début du XVe siècle, les marchands drapiers sont connus pour leurs tissus vendus sur les foires. 

 

Au cœur de la Montagne Noire, au nord-ouest de Carcassonne, le château de Saissac étage ses terrasses devant un paysage exceptionnel barré à l’horizon par la chaîne des Pyrénées. 

Le château apparaît textuellement en 960 : il est légué par l’évêque de Toulouse au comte de Carcassonne qui, dès le XIème siècle, l’inféode à de puissants vassaux. 

Il est probable que Saissac abritait une communauté de cathares. L'Histoire Albigeoise de Pierre des Vaux de Cernay, présente Bertrand de Saissac, seigneur du lieu, comme hérétique notoire, malgré son engagement vers 1194 de pourchasser les hérétiques. Cette même année il devient le tuteur de Raymond Roger Trencavel, alors âgé de neuf ans. Il prend part à la croisade contre les albigeois dès 1209, aux côtés de Raymond Roger Trencavel, vicomte de Carcassonne et de Béziers. 

 

Bertrand de Saissac est un étrange personnage qui n'hésita pas pendant la régence du mineur à intervenir dans le Razès pour l'élection du prieur de l'abbaye d'Alet en remplacement de leur défunt abbé Amiel et pour lequel Bernard de Saint-Ferréol avait la préférence du clergé. Ce choix n'étant pas celui de Saissac, ce dernier déterra l'abbé décédé et le remis sur son trône en attendant l'élection d'un de ses amis un certain Bozon. Malgré la stature de ce personnage, Saissac est pris en 1209 par les croisés commandés par Bouchard de Marly. En 1231, le château échoit à un autre compagnon de Montfort, Lambert de Thury, puis il entre, à la fin du XIIIe, siècle, dans le patrimoine de la famille des Lévis, nouveaux seigneurs de Mirepoix, et devient enfin, de 1331 à 1412, possession de la famille de l'Isle-Jourdain.

Vestiges préhistoriques et antiques

  • Aucun

Architectures civiles

  • Village médiéval et abords : vieilles maisons aux murs de torchis en encorbellement ; façades. 
  • Vestiges des fortifications : donjon, remparts, porte avec arc muni de mâchicoulis, dite Porte d'Autan : l'originalité de la porte d'Autan ou porte de Montolieu est d'être ornée de trois blasons : 
  • * famille l'Isle Jourdain 1340 
  • * communauté de Saissac 1303 
  • * famille Thurey 1234 
  • La porte de Cers est identique à la porte d’Autan. [elle fut démolie pour permettre le passage des charrettes dans le village… De la porte, il ne reste qu’un piédestal et un gond en fer.] 
  • Une tour échauguette continue le rempart de soutènement. 
  • Ruines du château fort 15ème/16ème, en contrebas du village, sur un éperon rocheux entouré de précipices : tours carrées, pans de murs d'enceinte, échauguettes. 
  • La tour dite « Grosse » est placée sur les hauteurs dominant l’ancien village. A côté d’elle se trouve la tour « Carrée » dans laquelle se trouvait l'horloge. 
  • La tour « Roussignole » dérasée à moitié hauteur, est dans la continuité du mur d’enceinte. Un peu plus loin une poterne donne accès dans l’intérieur de la place forte. 
  • Il y a enfin la Vieille Tour Laymone. 
  • La cité était ceinturée de défenses avancées, dont il reste quelques vestiges sur le territoire de la commune : Castillon au lieu dit Bourriac; château de Ramondens (1262); château de Revellat au lieu dit Vialade; le Castelfort du Croc (12ème); les tours Nègre d'Enclary sur l'Alzeau. 
  • Château de Saissac du Xe siècle. 
  • Situé au bas du village, sur un éperon entouré de précipices, ce château défend et commande l'avancée sur la plaine, ruine massive, tours carrées, pans de murs d'enceinte, donjon, échauguettes, tourelles, c'est un gros ensemble d'architecture militaire. 
  • La maison Soldano date de la deuxième moitié du XIIIème siècle. C’est un remarquable exemple d’architecture civile de ce siècle. Rarissime dans l’Aude.

Architectures sacrées

  • Eglise Saint-Michel romane (fragment de portail) et gothique (SI) : porche incendié en 1568 lors des guerres de Religion; chapelles dont l'une renferme des boiseries Louis XV, un autel en marbre de Caunes, une statue de bois de saint Antoine, arc roman de granit sculpté (ancienne porte donnant accès dans l'abside du choeur).

Documents relatifs au fief

Registre des contreseings du Languedoc