Attribution actuelle : Cebyss de la Roseraie (fief de retraite)
Précédent(s) Seigneur(s) : Aymon de Saissac dict « Bouboule »
Description des armoiries : « D'azur, à la tour d'argent ouverte du champ. »
Devise du fief : Inconnue
Gentilé : Saissagaises - Saissagais
Ancienne seigneurie des comtes de Carcassonne au 10ème, tenue par les Lévis au 13ème.
Le nom de Saissac apparait au Xe siècle et provient du gallo-romain Saxiago qui désigne plus un domaine qu'un village. Son histoire est fortement liée à celle du château. Saissac est alors un village castral construit au XIe siècle et surtout au XIIe siècle.
Vers le milieu du XIIIe siècle, il est déplacé à son emplacement actuel. A partir du XIVe siècle, Saissac est considéré comme un village fortifié.
Dès le Moyen Âge, Saissac est un village en pleine croissance grâce à la force de l'eau qui est omniprésente. Des industres artisanales comme la draperie et les moulins s'y développent grâce à l'énergie de l'eau. Au début du XVe siècle, les marchands drapiers sont connus pour leurs tissus vendus sur les foires.
Au cœur de la Montagne Noire, au nord-ouest de Carcassonne, le château de Saissac étage ses terrasses devant un paysage exceptionnel barré à l’horizon par la chaîne des Pyrénées.
Le château apparaît textuellement en 960 : il est légué par l’évêque de Toulouse au comte de Carcassonne qui, dès le XIème siècle, l’inféode à de puissants vassaux.
Il est probable que Saissac abritait une communauté de cathares. L'Histoire Albigeoise de Pierre des Vaux de Cernay, présente Bertrand de Saissac, seigneur du lieu, comme hérétique notoire, malgré son engagement vers 1194 de pourchasser les hérétiques. Cette même année il devient le tuteur de Raymond Roger Trencavel, alors âgé de neuf ans. Il prend part à la croisade contre les albigeois dès 1209, aux côtés de Raymond Roger Trencavel, vicomte de Carcassonne et de Béziers.
Bertrand de Saissac est un étrange personnage qui n'hésita pas pendant la régence du mineur à intervenir dans le Razès pour l'élection du prieur de l'abbaye d'Alet en remplacement de leur défunt abbé Amiel et pour lequel Bernard de Saint-Ferréol avait la préférence du clergé. Ce choix n'étant pas celui de Saissac, ce dernier déterra l'abbé décédé et le remis sur son trône en attendant l'élection d'un de ses amis un certain Bozon. Malgré la stature de ce personnage, Saissac est pris en 1209 par les croisés commandés par Bouchard de Marly. En 1231, le château échoit à un autre compagnon de Montfort, Lambert de Thury, puis il entre, à la fin du XIIIe, siècle, dans le patrimoine de la famille des Lévis, nouveaux seigneurs de Mirepoix, et devient enfin, de 1331 à 1412, possession de la famille de l'Isle-Jourdain.