Fief Seigneurial issu de mérite (non-attribué)
Vassal de la Vicomté de Cauvisson
Actuel Seigneur :
Précédent Seigneur : Zagelle, Eirwen_Vergèze
Description du Blason : « D'azur, au lévrier courant d'argent, colleté de gueules, cantonné de quatre roses aussi d'argent. »
Devise : /
Nom des habitants : Vergézoises - Vergézois
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Généralités historiques
« Historiquement, le nom de Vergèze apparaît pour la première fois dans une charte de 1125, sous la forme Vergesa qui contredit l'étymologie vergers. A peu près à la même époque, dans un autre
document, on trouve Vergesa. Cela prouve au moins qu'un siècle avant la Guerre Albigeoise, alors que notre région faisait partir du domaine des Bernard Aton, Vicomte de Nîmes, Vassaux du Comte de
Toulouse, Vergèze existait en tant que lieu habité. Deux siècles plus tard, alors que le Languedoc est devenu propriété des Capétiens, rois de la lointaine France, notre village fait partie de la
Baronnie de Calvisson, dont les seigneurs, les Nogarets, sont les fidèles serviteurs de la Royauté. En 1322, sous le règne de Charles IV, le dernier des rois maudits, un dénombrement (ou
recensement) de Vergesa donne 54 feux (400h à peu près). Un nouveau recensement en 1382 donne pour le " Locus de Vergeses " 8 feux seulement… Terrible chute démographique. La guerre, les grandes
compagnies, tristement célèbres, la Peste surtout, sont passées par là. Mais, Vergèze dont le nom paraît désormais fixe, survivra. En 1386, dans un document du Fisc Royal de Charles VI (le Fou),
on lit, toujours en mauvais latin administratif - Ecclesia de Vergezas. Dans un document de même nature en 1433 (2 ans après la mort de Jeanne d'arc), on retrouve la même orthographe : Vergezas.
Dans un acte notarié de 1557, on lit en français Vergezes. Sur les cartes du XVIII ème siècle, notamment celle dite de Cassini, établie pour le gouvernement royal (1760) et celle de Monsieur
Rocheblave, dressée pour le Marquis d'Aubais (1726), on lit Vergeze. Le S final a disparu. La première carte d'Etat-Major établie sous le 1er Empire par ordre de Napoléon, à des fins
essentiellement militaires, officialise la forme actuelle de Vergeze. Mais d'où vient ce nom, Outre l'étymologie, Vergeze/vergers, il est d'autres explication : Vergèze remonte à l'époque
Gallo-romaine. Cependant, prudent, il se garde de ne rien affirmer. Pour lui, le nom de Vergèze dérive d'un adjectif latin Vergetia qui se rapportait au nom villa. On aurait dit à l'époque
Gallo-Romaine : Villa Vergetia, c'est-à-dire la villa : le domaine agricole de Vergetius. Qui était ce Vergetius, s'il a jamais existé ? Un riche propriétaire Gallo-Romain, dont le nom gaulois et
non latin - toujours d'après Monsieur Camproux - signifiait : efficace, travailleur. Amis Vergézois, notre ancêtre éponyme, le laborieux, l'actif, l'efficace vergétius, nous aurait légué cette
ardeur au travail, ce goût de l'entreprise qui ont fait de notre cité la première productrice d'eau de table ? On peut envisager d'autres origines. Vergeda (1125) dériverait de Virgetta qui
signifiait en latin classique " les Oseraies ". Pourquoi pas ? Le long du Rhôny et des fossés et des mares de la plaine, peut être y avait il des osiers, et nos lointains ancêtres auraient tressé
" l'amarine " pour en faire des paniers et des " Banastes ". C'est possible, mais à mon sens peu probable. Dans une brochure, éditée par l'usine Perrier -que j'ai sous les yeux, je lis que notre
pays était jadis habité - avant les romains et avant les gaulois - par une " peuplade primitive de race indo-européenne qu'on appelait les " vezeses ". Les Romains auraient transformé ce nom en
Vergens, d'où ce n'est pas clairement exprimé le nom de Vergeze. J'avoue que cette explication me parait hautement fantaisiste. Ces Vezeses ont-ils existé ? Où ont-ils vécu ? A ma connaissance,
l'histoire n'en dit rien. Cette théorie repose sur la seule affirmation de Poldo d'Albenas, un érudit nîmois du XVI ème siècle, fort intéressant certes, mais qui mêle souvent l'érudition
véritable à la fantaisie la plus débridée. Pour conclure, si j'avais à choisir, j'accorderais la préférence à l'hypothèse de Monsieur Camproux. D'abord, parce que Monsieur Camproux est un
spécialiste qui a souvent fait autorité en la matière, mais aussi parce qu'elle me parait s'inscrire correctement dans le contexte historique de notre région. Ici, l'occupation gauloise puis
romaine ont développé une riche civilisation urbaine et agricole.
Les villas gallo-romaines étaient nombreuses et prospères dans le Pays ou Cité de Nîmes. En témoignent, par exemple, les ruines de Pataran, mises à jour depuis quelques années grâce à Monsieur
Roth. Mais, encore une fois, on ne peut rien affirmer. Alors sommes-nous habitants du pays des vergers ?des Oseraies ? de l'antique domaine du Gaulois Vergétius ? ou encore descendants des
mystérieux Vezèses ? Un jour, peut être une découverte archéologique apportera une réponse à cette difficile question. »
Sur l'histoire
Une implantation permanente sur le territoire a eu lieu très tôt. La Voie Domitienne passe non loin et les vestiges d’une villa gallo-romaine ont été découverts au Nord de Perrier (cf. plus bas,
"la source"). Il ne reste aucune trace du château féodal, situé probablement dans le Quartier dit du Fort. Au Moyen Âge l’économie de Vergèze est essentiellement tournée sur la culture de
l’olivier en garrigue et des céréales en plaine. Les vignes n’apparaîtront que plus tard.
Il est mentionné qu’en 1232, Guillaume de Vézénobres acquiert des terres à Vergèze et Aubussargues. Sa fille héritière Sybille rend hommage de ses possessions à Guillaume de Nogaret. Le fief de
Vergèze passa du domaine Royal à Guillaume de Nogaret après donation par Philippe le Bel en 1304.
En 1432, c’est Bonifique de Fabrègues, dame de Garrigue, mariée à Jean de Cruviers, qui reçoit dans ses biens les domaines de Garrigue et de Vergèze. Leur fils Louis de Cruviers, chanoine de
Maguelone, fait donation de ses biens à Jeanne de Cassagne, femme de Noble Jean de Gaude. Leur descendant Pierre de Gaude épouse en 1590 Françoise de Vergèze.
Vergèze a beaucoup souffert des Guerres de Religion. La défiance entre les deux communautés religieuses allait croissant depuis le milieu du XVI ème siècle. Le massacre des catholiques lors de la
Michelade de Nîmes en 1567 allait entraîner une répression aveugle quelques temps après. Le curé de Vergèze Jean de Peberran était parmi les victimes.
À la Révocation de l’Édit de Nantes en 1685, certains habitants s’exilent en Suisse. On trouve également des condamnés à mort et aux galères à vie parmi ceux qui sont surpris dans des assemblées
clandestines : « le quatre avril 1686 fut jugé le procès de ceux qui estaient à l’assemblée qui se fit à Vergèze le 24 mars de ladite année et on condamna […] et M Arnal de Vergèze et Sanier et
le fils de Moïse Pignan et Bologne, tous dudit Vergèze, à la galère et Jacques Betrine, fils de Pierre Betrine, maréchal dudit Vergèze, à estre pendu au lieu d’Aigues Vives. Le cinquième du dit
mois fut exécuté Jacques Betrine au devant de la place du Temple. » (B.N. Genève, papiers d’Antoine Court).
Les assemblées, dites du Désert, avaient lieu dans la grotte des Brésines de Vergèze. Les habitants de plusieurs villages s’y réunissaient la nuit pour prier malgré la crainte des
Dragonnades.
L’économie du village était alors tournée vers la culture des céréales, tandis que la vigne ne connaissait pas encore l’essor qu’elle aura au XIXème siècle. Elle se concentrait essentiellement en
zone de garrigue, de par leur robustesse, alors que les parcelles de blé se trouvaient partout en plaine. Les oliviers étaient beaucoup plus présents qu’aujourd’hui. La culture du chanvre était
également importante pour la confection de cordages pour les bateaux.
Les archives, mises en lumière par Pierre Valette ont permis de savoir qu’une Vergézoise fut enfermée à Aigues Mortes vers 1709, donc bien après la fin de la guerre des Camisards. Agée de 27 ans,
elle s’appelait Suzanne Trouchaud, alias « la Suzon». Elle était accusée d’être prophétesse par les autorités.
Sur la source des Bouillens, ou source Perrier
Il y a 120 millions d'années, l'eau de pluie s'infiltrait lentement sous terre alors que le gaz d'origine volcanique remontait à la surface. L'eau et le gaz se sont rencontrés et se sont frayés
un chemin au gré des fissures ouvertes dans les roches calcaires. La présence de failles perméables a permis à l'eau de poursuivre son ascension et de jaillir en surface avec un aspect
bouillonnant lié au dégagement de gaz carbonique. D'où l'origine du nom du lieu-dit, « les Bouillens ».
Maintenant, faisons un saut dans le temps et arrêtons-nous en 218 avant Jésus Christ. La légende veut qu'Hannibal,après avoir traversé l'Espagne avec son armée dans le but de conquérir Rome,
décide de faire une halte au bord de ce qui deviendra bien plus tard, le lieu dit "les Bouillens". Il trouve l'endroit idéal : son armée peut se désaltérer à l'eau d'une source gazeuse que les
soldats trouvent particulièrement rafraîchissante.
Il faut attendre Jules César, nommé proconsul des Gaules en 58 avant J.C., pour à nouveau entendre parler de la Source. Pour récompenser ses soldats, César leur distribue des terres dans la
plaine du Languedoc. L'eau est rare dans ce pays : les Romains doivent donc organiser leur approvisionnement en eau. De ces efforts naissent le Pont du Gard ou encore les thermes de Constantin en
Arles. Les Romains sont les premiers à édifier un bassin de pierre et quelques constructions autour de la Source. Ces aménagements préfigurent déjà l'établissement thermal qui sera fondé autour
de la Source, beaucoup plus tard.
Vestiges préhistoriques et antiques
Architecture civile
Architecture sacrée
Cristòl a écrit: | ||
Au nom de la sainte et indivisible Trinité, Louis-Raphaël d'Appérault, Vicomte de Cauvisson et Seigneur de Vaux le Vicomte, nous faisons savoir à tous ceux qui sont fidèles à la Saincte Parole d’Aristote et à notre règne en cette Vicomté, que nous concédons à Demoiselle Zagelle tous les bénéfices afférant au Fief de Vergèze. Description : d'azur au lévrier courant d'argent, colleté de gueules, cantonné de quatre roses aussi d'argent Donné au château vicomtal de Meaux, en Champagne, le vingt neuvième d'Octobre, l'an de grâce MCDLV, Louis d'Appérault, Vicomte de Cauvisson Fait à Meaux, le vingt-neuvième jour d'octobre de l'an 1455, Zagelle Moi, Leah O'Dana, dict Ylalang, Héraut d'Armes de Champagne, déclare avoir été témoin de cet hommage entre Dame Zagelle et le Vicomte Louis Raphaël d'Appérault. Que nul ne puisse à présent remettre cette parole en doute, l'hommage ayant été prononcé sur les sainctes écritures, devant témoin. A Meaux, le 29 ème jour du mois d'Octobre de l'An de grâce 1455. |
Citation: | ||
Le troisième jour de février de l'an de grâce MCDLX, en présence de nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, dite Montjoie, Roi d'Armes de France, Eirwen de Vergèze, Carcassonnaise et fille de feu Zagelle, s'est présentée par-devant la noble demoiselle Jehanne Elissa de Volpilhat, vicomtesse de Cauvisson et baronne de Maupertuis. Ladite Eirwen, désarmée et tête nue, tenant ses mains jointes entre celles de ladite demoiselle, a fait foi, serment et hommage pour les terres et appartenances qu'elle doit d'elle dans le vicomté de Cauvisson, sis en Languedoc, promettant de faire tout ce que bonne et loyale vassale doit et est tenue de faire à sa vraie et naturelle suzeraine; lequel hommage et serment de loyauté la vicomtesse a reçu de ladite vassale en la baisant de sa bouche. En conséquence de quoi, la dame Eirwen de Vergèze se voit octroyer le fief de Vergèze, fief érigé en seigneurie et devient dame de Vergèze et portera : « d'azur, au lévrier courant d'argent colleté de gueules, cantonné de quatre roses aussi d'argent », soit, après dessin : En témoin desquelles choses, nous, ladite Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Roi d'Armes de France, avons fait et fait mettre en cire d'or notre sceau à ce présent contreseing à Saint-Félix, le troisième jour de février de l'an de grâce MCDLX. |
Citation: |
CERTIFICAT DE DESHERENCE
Nous, Mathilde de Vaucanson , Héraut Royal es généalogie dit
Mnémosyne
,
Fait le 17 janvier 1461 , à la chapelle Saint Antoine à Paris. |