Informations sur le fief
Attribution actuelle : Rackam de la Lergue (fief de retraite)
Précédent(s) Seigneur(s) : Turenne
Description des armoiries : « D'argent à une tour d'azur, ouverte ajourée et maçonnée de sable. »
Devise du fief : Inconnue
Gentilé : Inconnu
Seigneuries vassales recensées
Généralités historiques
Située aux pieds du massif du Coiron, dans la plaine où s'épanouit la vigne, Alba la Romaine est fière de son riche passé historique. Alba était durant l'antiquité la capitale du peuple des Helviens : Alba helvorum. Ville sans rempart, la cité fut active du Ier s. av. J.-C. jusqu'au Vème s. ap. J.-C. lorsqu'elle accueille les premiers évêques du Vivarais.
C’est sous Saint Avolus, le cinquième évêque d’Alba, que la capitale de l’Helvie fut pillée et incendiée par Chrocus, roi des Vandales, en 411, et totalement anéantie par les Goths et les Alains qui, pendant dix ans, ravagèrent la contrée. « Rien n’a résisté à la fureur des barbares. Ils n’ont rien épargné, ni le sacré, ni le profane, ni la faiblesse du sexe, ni celle de l’âge : peuple, prêtres, vierges, évêques, tout a été frappé sans distinction, envoyé au supplice ou conduit en esclavage. Les moissons, les vignes, les oliviers ont péri dans les flammes. Les ronces et les épines effaceront bientôt la trace de tout ce qui a vécu. Quand tout l’Océan aurait inondé les Gaules, il n’aurait pas commis de si terribles ravages. » (Saint Prosper (403-463), chroniqueur aquitain, prêtre de Marseille). Après la destruction d’Alba (411), le siège de l’église helvienne fut transporté par l’évêque Auxonius à Vivaria (Viviers), qui donna son nom à notre province.
Après l’abandon de la cité romaine dans la plaine, il faut attendre le Moyen-Age pour trouver mention d’une nouvelle agglomération à l’emplacement du village actuel sur les hauteurs voisines. Ce domaine appartient à la famille d’Aps qui l’aurait possédé selon la tradition, depuis le XIe siècle. Cette famille donne son nom à la localité qui le conservera jusqu’en 1903, date à laquelle elle reprit celui d’Alba.
Jusqu’au XIIIe siècle le territoire d’Aps est la propriété de l’évêque. Au milieu du XIIIe siècle c’est la famille des Deux Chiens qui devient propriétaire.
En 1281, la famille des Deux Chiens signe dans la chapelle St-André la charte de franchise qui limite les droits seigneuriaux. C’est une étape importante pour la vie du bourg d’Aps, qui voit ainsi s’établir les premières règlementations du système féodal. Très vite, à la suite du mariage de Blonde de Deux-Chiens avec Giraud Adhémar, seigneur de Grignan, la seigneurie tombe entre les mains des Adhémar et y restera jusqu’à la fin du Moyen-Age.
Ville épiscopale jusqu'au 5ème : transfert de l'évêché à Viviers et destruction légendaire par les barbares au haut Moyen Age.
Charte des libertés et franchises accordée au 13ème.
Alba a été presque entièrement reconstruit au 17ème, après les destructions des guerres de Religion.
"A Alba Helvienne de la province de Narbonnaise, a été inventée une vigne perdant sa fleur en un jour et pour cela très robuste. On l'appelle Carbunica et maintenant toute la province la plante". Ainsi s'exprimait Pline l'Ancien en 65 de notre ère, à propos vraisemblablement de raisins de table, mais ce texte atteste de la présence de la vigne en Helvie à cette époque.
Vestiges préhistoriques et antiques
- Habitat protohistorique.
- Vestiges de l'agglomération antique d'Alba (IMH), lieuxdits "Saint-Martin", "le Palais", "Pinard". Elle s'étendait sur 30 hectares.
- Vestiges gallo-romains (MH) : restes d'un théâtre antique monumental avec son "area sacra" (MH), sarcophages, établissement thermal, forum, boutiques, réseau de canalisations, riche mobilier funéraire, monnaies, céramiques, inscriptions, mosaïques; site en cours de fouille et de restauration.
Architectures civiles
- Château 15ème et Renaissance (IMH), restauré au 19ème, dominant le bourg : donjon 12ème tours rondes 15ème/16ème ; marqueteries et mosaïques 19ème ; parc. Le Château d'Alba (XIIe-XVIe siècle) avait une fonction militaire, résidentielle de prestige.
- Maisons anciennes avec réemploi de pierres sculptées médiévales au bourg et au hameau de La Roche.
- Vestiges de remparts à La Roche ; maisons en basalte noir.
Architectures sacrées
- Eglise paroissiale Saint-André début 17ème : clocher-mur ; 2 toiles 17ème.
- Chapelle de La Roche-d'Alba 17ème : portail en plein cintre.
- Ruines du prieuré Saint-Pierre.
- Ancienne église Saint-Pierre 12ème, détruite en 1570 : traces d'un édifice des Ier et 2ème siècles après J.-C.; sarcophages.
- Ancienne église Saint-Martin détruite au 16ème : traces de sépultures 11ème et 12ème.
